Opinions

«Même si le plan du gouvernement est rempli de bonne volonté, comment l’appliquer si nous manquons de bras sur le terrain?»

Le Dr Robert Dickson en a vu de toutes les couleurs à son cabinet, en traitant un patient ayant fait une importante chute et à la suite de laquelle aucune partie de son corps ne s’en est sortie indemne.

«La relation avec les patients doit être balisée pour qu'ils comprennent que le moment de conclure un rendez-vous est arrivé. Je trouve très efficace cette déclaration en quatre parties simples, mais pourtant négligées», selon le Dr Greatheart.

Alors que le système de santé a été rudement éprouvé dès le début de la pandémie, l’heure est venue de repenser le réseau, estime le Dr Abdo Shabah, membre du C.A. de l’AMC.

Avec les élections provinciales qui approchent à grands pas, on pouvait s’attendre à ce que le plan de réorganisation de la santé présenté par le ministre Christian Dubé le 29 mars ait une saveur électoraliste.

Le Dr Robert Dickson s'est vu rappeler l'importance de reconnaître les limites des soins médicaux qu’il peut prodiguer à son patient, signifiant qu’il est temps de passer le flambeau à un autre professionnel.

«Quand je regarde autour de moi, j’ai l’impression que nous nous contentons de vaquer à nos occupations habituelles. Comme avant. Comme si rien n’était. Comme si cela ne pouvait arriver qu’aux autres et pas à nous», lance le Dr Ladouceur.

De plus en plus de provinces, dont le Québec, élargissent le champ d'action des pharmaciens pour y inclure la prescription pour certaines conditions mineures. Cependant, ces professionnels de la santé devraient-ils s'y limiter? Non, croit le pharmacien Tamer Elias.