Éditoriaux

Trop lourd, le nouveau contrat des médecins de famille? Peut-être pas. La FMOQ ne fait pas de secret du fait que le respect des engagements des médecins en matière d’accessibilité sera tributaire de la collaboration du MSSS.

Il faut bien l’admettre, la croissance des coûts du régime public d’assurance médicaments fait partie de ces sujets récurrents qui, à force d’être abordés, discutés, débattus, finissent par lasser un peu. Peut-être parce que personne ne se sent vraiment concerné, parce qu’il s’agit d’un enjeu ô combien complexe et qu’on ne peut pas faire grand-chose, à titre personnel, pour modifier la trajectoire. Faux, rétorque Robert Salois, le Commissaire à la santé et au bien-être.

Gaétan Barrette ne fait pas dans la dentelle. Loin s’en faut. Il ne cherche pas non plus à se faire aimer. Il est l’homme d’un combat, d’une mission : mener à bien la vaste réforme du réseau de la santé qu’il a engagée, et ce, dans le contexte d’austérité imposé par son patron, Philippe Couillard.

Fin février, Louise Légaré, 57 ans, a mis fin à ses jours en avalant les médicaments prescrits par ses trois médecins traitants et fournis par la même pharmacie. La coroner chargée d'étudier les circonstances du décès parle d’une «dilution des responsabilités». «Plus personne ne se sent responsable d’une situation spécifique pour un patient donné.»

Les projets de loi 10, 20 et 28, déposés à l’Assemblée nationale l’automne dernier, ont créé un véritable tremblement de terre dans le réseau de la santé. Médecins et pharmaciens sont en colère. Une colère profonde, doublée du sentiment d’être menottés.