Prévention des maladies chroniques: l’importance des grains entiers sous la loupe

«Supprimer un groupe d’aliments important, c’est courir le risque de se priver d’éléments nutritifs essentiels», affirme Cara Rosenbloom, une diététiste de Toronto.Et c’est exactement ce qui arrive avec le gluten, considéré comme la source de tous les maux par certains régimes miracles sans fondements.Résultat de plus en plus de personnes qui ne souffrent pourtant pas de la maladie cœliaque et qui tolèrent parfaitement le gluten le suppriment totalement de leur alimentation.Une mode coûteuse, mais aussi dangereuse, affirme Shelley Case, diététiste et auteure de Gluten-Free Diet, A Comprehensive Resource Guide.Ces deux spécialistes sont toutes les deux membres d’un nouveau centre d’information destiné à recueillir des preuves scientifiques sur l’importance des grains entiers (comme le blé, l’orge, l’avoine et le quinoa) dans une alimentation équilibrée et à en faire la promotion.L’Institut des céréales saines (ICS) entend par exemple faire le point sur les bienfaits de la consommation de grains entiers dans la gestion du poids et la prévention des maladies chroniques.Cet organisme sans but lucratif, dirigé par un conseil scientifique consultatif indépendant, est financé par la Canadian Millers Association, l’Association canadienne de la boulangerie, la Boulangerie Canada Bread ltée et les Boulangeries Weston ltée.Il s’est associé des experts réputés dans leur domaine et notamment le Dr Jean Davignon, chercheur émérite de l’Institut de recherches cliniques de Montréal, professeur titulaire de clinique à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et professeur associé au Département de médecine expérimentale de l’Université McGillD’après les membres de l’ICS, actuellement, on fait face à beaucoup de désinformation sur les grains entiers en raison de plusieurs régimes draconiens mis de l’avant par des célébrités.Pour contrer ce phénomène, l’Institut a d’ailleurs commencé à publier sur son site web des fiches informatives contenant des renseignements validés par des recherches scientifiques sur les régimes sans gluten.Selon l'Enquête québécoise sur la santé de la population de 2008, 19% des Québécois ont essayé de perdre du poids et 17% de le maintenir au cours des six derniers mois.Cette même enquête a conclu qu’au cours de la période de référence de six mois, «le recours à des méthodes présentant un potentiel de dangerosité pour la santé a touché près du dixième (8%) des personnes de 15 ans et plus ayant tenté de perdre du poids».

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