Ostéoporose Canada recommande un plus grand apport journalier en vitamine D

Le 14 juillet dernier, Ostéoporose Canada a rendu public ses nouvelles lignes directrices concernant l’apport quotidien recommandé en vitamine D. Elles ont été publiées dans l’édition en ligne du 12 juillet du Journal de l’Association médicale canadienne.Cet organisme de bienfaisance enregistré « fournit des renseignements médicalement exacts aux personnes souffrant d’ostéoporose, aux professionnels de la santé et au grand public », indique-t-il sur son site Internet. Pour ce faire, il compte sur son conseil consultatif scientifique composé d’experts des milieux scientifiques et médicaux de partout au Canada. Ainsi, il recommande maintenant aux Canadiens âgés de moins de 50 ans, ne souffrant ni d’ostéoporose ni de troubles nuisant à l’absorption de la vitamine D (maladie cœliaque, fibrose kystique, maladie chronique du foie, maladie de Crohn, colite ulcéreuse, chirurgie de pontage gastrique), de prendre chaque jour de 400 à 1000 UI de vitamine D. Pour les adultes âgés de 50 ans et plus et ceux souffrant d’ostéoporose ou de malabsorption de la vitamine D, l’apport journalier devrait être de 800 à 2000 UI. Au-delà de 2000 UI par jour, Ostéoporose Canada recommande cet apport soit pris sous supervision médicale. « La supplémentation est nécessaire pour obtenir le niveau adéquat de vitamine D, car l’apport alimentaire n’est pas suffisant », précise cet organisme. Il souligne aussi que la lumière solaire (source de vitamine D) au Canada, en particulier l’hiver, ne permet pas de produire suffisamment de vitamine D.Nouvelles recherchesOstéoporose Canada base sa décision de hausser l’apport quotidien en vitamine D sur de nouvelles données scientifiques, notamment en matière de prévention de l’ostéoporose. « Les recommandations actuelles émises par Ostéoporose Canada quant à l’apport en vitamine D ont été faites il y a plus de dix ans et depuis, de nombreuses et d’excitantes recherches ont été faites dans ce secteur, explique le Dr David Hanley, professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Calgary, membre du conseil consultatif scientifique d’Ostéoporose Canada et auteur principal de ces nouvelles lignes directrices sur la vitamine D. Grâce à ces recherches avancées, nous croyons qu’il était temps de mettre à jour les Lignes directrices de pratique clinique 2002 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au Canada. »Ces lignes directrices d’Ostéoporose Canada recommandent des apports minimums de 400 UI de vitamine D3 (cholécalciférol) chez les adultes de 19 à 50 ans et de 800 UI chez les adultes de plus de 50 ans, et ce, en provenance de toutes les sources (diète globale et suppléments).De son côté, la Société canadienne du cancer est d’avis que les adultes vivant aux Canada devraient prendre, en consultation avec un professionnel de la santé, un supplément de 1000 UI par jour de vitamine D durant les mois d’automne et d’hiver, et pendant toute l’année s’ils ont des caractéristiques prédisposant à un niveau bas de vitamine D (50 ans et plus, teint foncé, sorties extérieures peu fréquentes, port de vêtements longs). « En plus de prendre un supplément vitaminique, les Canadiens peuvent puiser de la vitamine D par l’exposition limitée à la lumière du soleil – au printemps et en été –, ainsi que par leur régime alimentaire », ajoute-t-il dans un communiqué de presse d’octobre 2009.Santé Canada n’est pas d’accordPour sa part, Santé Canada ne partage pas les recommandations des organismes cités précédemment. « Le Ministère continue de conseiller aux Canadiens de suivre les indications du Guide alimentaire canadien, qui recommande aux personnes de plus de deux ans de boire 500 ml de lait par jour – correspondant à 200 UI de vitamine D - pour avoir suffisamment de vitamine D et aux personnes de plus de 50 ans de prendre un supplément quotidien de 400 UI de vitamine D (un total de 600 UI par jour) ». Il recommande aussi de ne pas dépasser 2000 UI par jour de vitamine D, toutes sources confondues, ce qui correspond à l’apport maximal tolérable établi pour les adultes. Santé Canada utilise les apports nutritionnels de référence (ANREF) de l’Institute of Medicine (IOM) des États-Unis pour établir ses normes et ses politiques.Santé Canada indique que l’IOM est en train de réviser les recommandations actuelles. « Le gouvernement du Canada a contribué financièrement à l’étude de l’IOM entreprise par un comité d’experts. Ce comité d’experts du Canada et des États-Unis examine les dernières données scientifiques sur la vitamine D. Le rapport du comité devrait être offert au public en 2010. »

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