Ma pratique

Près de 80 % du budget de la santé britannique est sous le contrôle de la première ligne. Les autorités ont lié la hausse de rémunération des médecins à celle de la qualité des soins.

Invité dans le cadre de son colloque annuel par le Collège des médecins à venir expliquer les choix des résidents, le Dr Yann Dazé a profité de la tribune qu’on lui offrait pour dresser aux médecins en exercice un portrait-choc de la relève médicale.

L’approche Toyota m’apparaît intéressante dans la mesure où elle n’est pas appliquée de façon aveugle.

«Bien des médecins sont certes réticents au changement, mais la majorité d’entre eux, je crois, sont ouverts à faire les choses différemment.»

La première ligne y repose sur l’omniprésent tandem médecin/infirmière. Un médecin, une infirmière, alors qu’au Québec, on a une infirmière pour cinq médecins dans le meilleur cas de figure, celui du GMF.

«la méthode Lean a ceci de bon qu’elle redonne du pouvoir aux gens de la base, en l’occurrence aux médecins dans leur milieu immédiat.»

« Pas de symptôme, pas de maladie. C’est ce que présument la majorité des hommes », précise le Dr Dion, médecin de famille à la clinique médicale L’Actuel, à Montréal.

«On demande à tout le monde de changer, alors, nous, médecins, nous devons aussi nous regarder aller. Nous sommes en face moins d’un problème clinique que d’un problème d’organisation du travail.»