La surprise d’accoucher d’un bébé prématuré peut rapidement devenir un cauchemar pour les parents. Ces derniers seraient davantage armés pour faire face à ce drame s’ils étaient mieux informés des risques de la prématurité.
Les équipes actuelles d’infirmières et de médecins en néonatologie assurent une couverture complète de toutes les unités tertiaires, au prix d’un travail épuisant. La relève se fait plutôt rare.
Quelle est la limite de la viabilité d’un bébé prématuré ? Faut-il réanimer et soigner ces miraculés, sachant qu’ils risquent d’être handicapés ? Comment savoir si l’enfant survivra avec une qualité de vie acceptable ? Il n’y a pas de réponses faciles.
La petite Phébé Mantha, 2 ans, ne marche pas et ne parle pas. Sa mère a démissionné de son poste d’enseignante pour s’occuper à temps plein de la bambine très malade. En mars dernier, l’affaire a fait les manchettes. Les parents ont intenté une poursuite contre le comité d’éthique pédiatrique de l’Hôpital de Montréal pour enfants.
Au cours des derniers mois, des Montréalaises ont dû accoucher prématurément à Sherbrooke, à Québec ou à Ottawa faute de place dans les unités de néonatologie de Montréal.