Zoonoses: un nouveau programme de formation pour faire face à la prochaine pandémie

Un premier programme pancanadien de formation «Une seule santé» sur les zoonoses émergentes (COHTPEZ pour Canadian One Health Training Program on Emerging Zoonoses, en anglais) sera bientôt lancé.Afin de «renforcer la capacité du Canada à faire face à la prochaine pandémie», les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont octroyé un financement de 2,7 millions de dollars pour créer ce programme[1] codirigé par des chercheurs des universités de Montréal (UdeM), de Guelph, de la Saskatchewan, de Toronto, York et Dalhousie. Le programme a pour vocation de favoriser la collaboration, la transdisciplinarité et le développement de systèmes résilients aux crises. Il reposera par ailleurs sur trois axes principaux, comme l’explique Cécile Aenishaenslin, professeure agrégée au département de pathologie et microbiologie à la Faculté de médecine vétérinaire à l’UdeM et codirectrice de COHTPEZ.Le premier axe portera sur la résilience, la durabilité et la santé, le deuxième sur la prévention des maladies émergentes et le troisième abordera l’amélioration de la réponse aux pandémies. Les participants recevront un financement pour travailler sur des projets examinant entre autres «les liens entre la santé humaine, animale, les écosystèmes», ainsi que la collaboration, poursuit la codirectrice. Nul besoin d’être médecin, pharmacien, infirmier ou vétérinaire pour participer. Bien que les critères ne soient pas encore officiellement communiqués, les étudiants aux cycles supérieurs ainsi que les chercheurs en début de carrière pourront déposer une demande d’admission.L’équipe du COHTPEZ souhaiterait également recruter des professionnels déjà actifs ainsi que d’autres membres de la communauté scientifique, car l’objectif est d’avoir une «grande variété de profils», indique Cécile Aenishaenslin.Les participants travailleront sur des sujets en lien avec les trois axes identifiés, tout en effectuant notamment certaines activités communes au programme «Une seule santé» sur l’antibiorésistance. Le but étant de penser les problèmes en tant que système et renforcer leur capacité à collaborer de façon transdisciplinaire.Les cohortes suivront ainsi un cours virtuel, résoudront ensemble une problématique liée à une zoonose émergente et travailleront sur des études de cas tout au long de l’année, explique Cécile Aenishaenslin. Une rencontre annuelle d’une semaine en présentiel comprenant un atelier de formation et un symposium réunissant les participants aux deux programmes est en outre prévue. La plateforme de formation sera par ailleurs bilingue et permettra aux étudiants québécois d’accéder à du nouveau contenu en santé, des classes de maître, des informations concernant les nouvelles possibilités d’emploi, de formation et de stage. Un étudiant québécois souhaitant réaliser un stage dans une autre province ou à l’international auprès d’un laboratoire spécialisé pourra lui aussi postuler à ce nouveau programme. De cette manière, il bénéficiera du soutien financier et du mentorat nécessaire au bon déroulement de son projet. Les plans de cours ainsi que les conditions d’admission officielles au programme seront par ailleurs dévoilés au cours des six prochains mois.[1] UDEM Nouvelles, «Un premier programme canadien de formation «Une seule santé» sur les zoonoses émergentes».

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