Unis pour les personnes atteintes du cancer et leurs proches

Monsieur Dubé, Hier, nous étions des centaines de personnes réunies virtuellement en votre présence pour unir nos forces et nos voix pour la grande communauté en cancérologie. Nous avons rallié notre auditoire, composé de nos patients et leurs familles ainsi que des soignants et des dirigeants du réseau de la santé, autour de l'importance du rôle de nos organismes dans toute la trajectoire en cancérologie. Prévenir et soutenir, plus que jamais essentiel Pour défier la maladie, la prévention représente une nécessité qui a fait ses preuves et qui se doit d’être, plus que jamais, une priorité. De plus, la COVID est venue mettre en lumière encore davantage les inégalités en matière de santé, particulièrement au sein des communautés ethnoculturelles. De même, les services d’accompagnement de tous ordres sont la clé de voûte du soutien aux personnes atteintes et leurs proches, et ce, le plus rapidement possible à l’annonce d’un diagnostic, mais aussi, très souvent, la vie durant. Nos organismes offrent des services de proximité qui sont accessibles et présents au-delà des épisodes de soins, sur le terrain, dans les communautés et en complémentarité avec le réseau. Se réinventer, plus que jamais nécessaire Si la pandémie a causé des retards à plusieurs niveaux dans le réseau de la santé, elle nous a aussi démontré que nous étions capables de faire preuve d’agilité et d’obtenir des résultats probants en peu de temps. Maintenant, nous ne pouvons reprendre nos façons de faire telles qu’elles étaient avant la pandémie. L’agilité est le propre de nos organismes et nous disposons de toute la créativité nécessaire pour prendre une part active à des solutions qui permettent d’accélérer le rattrapage, mais également l’innovation dans les soins et la recherche. En ce sens, nous souhaitons être des leviers d’accès et de désengorgement du réseau et plus encore. Encourager la recherche pour sauver des vies Qui plus est, la recherche permet de déjouer le cancer par des avancées pour le prévenir, le détecter et le traiter. Nous devons faire front commun pour investir davantage dans le domaine de l’éducation supérieure, de l’innovation médicale, miser, par exemple, sur l’intelligence artificielle et faire en sorte de centraliser les données sur le cancer. Il faut bâtir des ponts entre les divers organismes impliqués dans la recherche et rapprocher la recherche des patients et des proches aidants. Nos donateurs et nos bailleurs de fonds rendent possibles des miracles. Imaginez ce qu’on pourrait faire si chaque dollar investi en recherche par nos organismes était soutenu à la même hauteur par le gouvernement. Investir dans la recherche sur le cancer c’est sauver des vies. Se mobiliser pour surmonter les défis énormes de la maladie S’il est vrai qu’au sortir de la pandémie nous faisons face à plusieurs défis, nous avons aussi fait des apprentissages importants et nous savons que le potentiel de nos organismes réunis est grand. En effet, nos interventions sur l’ensemble du continuum et les liens de proximité que nous entretenons avec les soignants, les patients, les proches aidants et les chercheurs nous permettent de dégager un regard lucide sur les priorités. Nous sommes de puissants moteurs de mobilisation et nous ne demandons qu’à en faire profiter le gouvernement, dans le meilleur intérêt supérieur des personnes atteintes de cancer et leurs proches. Ensemble, osons nous mobiliser et mettre en priorité les personnes atteintes du cancer et leurs proches dans une vision renouvelée. La lettre est signée par Pascale Bouchard, directrice générale de Leucan, Marco Décelles; directeur général de la Fondation québécoise du cancer; Diego Mena, vice-président de la Société canadienne du cancer; Manon Pepin, présidente et chef de la direction de la Société de recherche sur le cancer Laurent Proulx, président-directeur général de PROCURE.

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