Un prête-nom de Jonathan-Yan Perreault écope d’une amende de 19 500 $

Un autre pharmacien qui a servi de prête-nom à Jonathan-Yan Perreault en plus de toucher illégalement des ristournes et des allocations vient d’écoper d’une amende de 19 500 $.En 2013, un an après son entrée dans la profession, Alexandre Ung manifeste son intérêt pour devenir pharmacien propriétaire. C’est alors qu'il rencontre Jonathan-Yan Perreault, qui lui offre de devenir propriétaire d’une pharmacie sous la bannière Uniprix.Alexandre Ung le voit comme un mentor dans le milieu de la pharmacie; il lui fait confiance et s’y fie entièrement.Le 2 octobre 2013, il signe donc une convention de prête-nom. Ce dernier, ainsi que Jean-Sébastien Lecompte, possèdent chacun 25 % de la pharmacie située sur la rue Jacques-Bédard à Québec, tandis que M. Perreault possède les 50 % restants.Par la suite, pendant 21 mois, l’intimé accepte illégalement des redevances de McKesson et d’Uniprix de 30 % au lieu des 15 % permis par la règlementation. Ainsi, une somme de 29 116 $ lui est versée, en plus des sommes autorisées par la règlementation.En outre, le 1er avril 2015, Alexandre Ung signe avec Apotex une entente prétendument pour la prestation de services par une pharmacie, qui sert en fait à camoufler le paiement d’une ristourne de 6 000 $ à la suite de l’achat de médicaments génériques.Une deuxième pharmacieLe 25 août 2015, l’ambitieux pharmacien devient copropriétaire d’une autre pharmacie à Québec, avec M. Perreault et une autre pharmacienne.Au moment de l’acquisition, des ententes existent déjà avec certaines résidences pour personnes âgées de la région. L’intimé n’en connaît toutefois pas l’existence avant de prendre possession de la pharmacie.Ainsi, entre décembre 2015 et juillet 2016, l’intimé remet gratuitement des produits d’hygiène personnelle et des cadeaux à deux résidences pour personnes âgées de la région au bénéfice des résidents. L’intimé admet avoir remis pour une valeur totale de 7 825,40 $ en marchandise à ces deux résidences.Une bonne leçonLe jeune pharmacien a plaidé coupable de tous les chefs d’accusation. Durant le processus disciplinaire, il a reconnu les faits et ses erreurs, et a exprimé des regrets. Il est désormais l’unique propriétaire de la pharmacie sur la rue Jacques-Bédard et n’a plus de parts dans l’autre pharmacie.La syndic de l’Ordre des pharmaciens estime qu’il y a de faibles probabilités que le pharmacien commettent les mêmes erreurs. «Son attitude au cours de la très longue enquête et du processus disciplinaire la convainc qu’il a tiré une leçon de cette expérience», indique le jugement.

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