Un million de Canadiens ignorent peut-être qu’ils sont atteints de MPOC, selon un rapport

Selon un rapport national publié par l’Association pulmonaire de l’Ontario, deux millions de Canadiens sont atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), mais un autre million pourrait avoir la maladie sans le savoir.Le rapport intitulé Aidons le million manquant, souligne la nécessité d’une meilleure connaissance de la maladie par le grand public ainsi qu’une meilleure compréhension des lignes directrices de traitement de la MPOC par les médecins de famille et par les médecins spécialistes.« Aidons le million manquant nous permet de mieux comprendre les facteurs particuliers qui empêchent les personnes atteintes de MPOC de recevoir un diagnostic et un traitement appropriés », a expliqué George Habib, président et chef de la direction de l'Association pulmonaire de l'Ontario. « Cette compréhension nous aidera à collaborer avec les patients et les prestataires de soins de santé pour améliorer les connaissances, la collaboration et, en fin de compte, pour obtenir de meilleurs résultats pour les patients. »Les résultats du rapport reposent sur deux sondages Léger, l’un réalisé auprès de Canadiens atteints (1 102 patients) de MPOC et l’autre auprès de médecins (250 au total).Le sondage auprès des patients a révélé que plus de la moitié des répondants ignoraient ce qu’était la MPOC avant le diagnostic. Parmi ceux qui avaient présenté au moins un symptôme, 35 % n’en avaient pas parlé à leur médecin, tandis que 65 % en éprouvaient depuis au moins un an avant le diagnostic.Le sondage indique également que seulement 12 % des médecins généralistes et 21 % des spécialistes suivent systématiquement les lignes directrices de la Société canadienne de thoracologie en matière de traitement de la MPOC.La recherche sur les données des médecins et les tendances pharmacologiques montre que les corticostéroïdes inhalés sont surexploités, ce qui est en contradiction avec les recommandations des lignes directrices et comporte un risque d’effets secondaires inutiles.Meilleure éducation nécessaireSelon le rapport, une meilleure éducation et un partenariat amélioré entre les patients et les prestataires de soins de santé sont nécessaires pour garantir un diagnostic opportun et un traitement optimal basé sur des lignes directrices afin d’améliorer les résultats et de réduire les pressions sur le système de soins de santéOn y identifie également un certain nombre d’opportunités et de recommandations pour améliorer la capacité des fournisseurs de soins de santé à diagnostiquer et traiter la maladie, y compris l’orientation vers des spécialistes et l’accès à la spirométrie, au test de diagnostic de référence pour la MPOC, ainsi que l’amélioration de la couverture des médicaments, la sensibilisation et l’utilisation des programmes de soutien, ainsi qu’une approche multidisciplinaire des soins.« La découverte d’obstacles au diagnostic de la MPOC nous aidera à mieux comprendre comment nous pouvons soigner les patients », a déclaré la Dre Andrea Gershon, pneumologue et scientifique en sciences d'évaluation clinique au Sunnybrook Research Institute. « Un accès accru aux tests de spirométrie et l'orientation d'un plus grand nombre de patients vers des spécialistes permettront d'augmenter la vitesse à laquelle nous pourrons poser un diagnostic de MPOC et donc traiter la maladie. »Avec un meilleur diagnostic, les personnes atteintes de MPOC pourraient également bénéficier d'une meilleure couverture d'assurance-médicaments, d'une utilisation accrue des programmes de soutien, ainsi que d'une meilleure approche multidisciplinaire en matière de soins, soutient l'Association pulmonaire de l'Ontario.Au QuébecL’Association pulmonaire du Québec estime qu’environ 594 000 personnes sont aux prises avec un diagnostic de MPOC dans la province et qualifie la maladie de sous-diagnostiquée.En effet, l’Association estime que 60 % à 85 % des personnes atteintes de MPOQ vivent avec celle-ci sans le savoir.La MPOC serait la quatrième cause de décès au Canada et la première cause d’hospitalisation au Québec. C’est d’ailleurs au Québec et dans les provinces de l’Atlantique que le taux de mortalité attribuable à la MPOC est le plus élevé.Le rapport complet est disponible ici.

Un million de Canadiens ignorent peut-être qu’ils sont atteints de MPOC, selon un rapport

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