Trois médecins dans le groupe de travail sur la légalisation de la marijuana

Le Canada est l'un des pays où le taux de consommation de marijuana chez les enfants et les jeunes est le plus élevé.Le gouvernement fédéral a annoncé jeudi la création d’un groupe de travail pour étudier la légalisation et la réglementation de l’accès à la marijuana dont le mandat sera d'élaborer d'ici novembre prochain un cadre législatif et réglementaire pour la consommation et le commerce du cannabis.Le Canada compte proposer un projet de loi sur la légalisation du cannabis récréatif le printemps prochain.Le groupe de travail est présidé par l’ancienne ministre libérale de la Justice, Anne McLellan et coprésidé par le Dr Mark Ware – que le Collège des médecins du Québec avait mandaté en 2014 pour mettre en place son projet de recherche sur l’utilisation du cannabis à des fins médicales.Avec leurs sept collègues, ils devront conseiller le gouvernement fédéral sur la conception d'un système de production, de distribution et de vente du cannabis « dans une optique de santé publique ».Les ministres fédéraux de la Justice, de la Santé et de la Sécurité publique veulent en effet légaliser la marijuana tout en réglementant rigoureusement son utilisation afin d’en « limiter l'accès pour éviter qu'elle se retrouve entre les mains des enfants et que les criminels en tirent des profits ».Le Canada est l'un des pays où le taux de consommation de marijuana chez les enfants et les jeunes est le plus élevé.Le groupe de travail est composé de neuf experts en santé publique, en toxicomanie, en application de la loi ainsi qu’en justice Anne McLellan (présidente), ancienne ministre et chancelière de l'Université Dalhousie;Dr Mark A. Ware (vice-président), médecin de famille, professeur agrégé aux départements de Faculté de médecine de famille et d'anesthésie de l'Université McGill et directeur exécutif du Consortium canadien pour l’investigation des cannabinoïdes (CCIC);George Chow, conseiller municipal pour la ville de Vancouver (cet ancien ingénieur s'est lancé en politique municipale, car il se sentait concerné par la question de l'installation d'injection supervisée);Susan Boyd, professeure de la Faculty of Human and Social Development de l'Université de Victoria et spécialiste des politiques et du droit en matière de drogues;Marlene Jesso, agente responsable de l'Unité mixte d'enquêtes sur le crime organisé pour Terre-Neuve-et-Labrador, 33 ans d'expérience policière, dont 10 ans en tant que chef de l'application des dispositions de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances (LRCDAS);Dr Perry Kendall, administrateur en chef de la santé publique de la Colombie-Britannique, a occupé plusieurs postes à titre de médecin-conseil en santé publique tant en Colombie-Britannique qu'en Ontario.Rafik Souccar, a été policier à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pendant 34 ans, spécialisé dans le domaine de la lutte et de la sensibilisation et de l'éducation en matière de drogues pour les jeunes et les personnes à risque.Barbara von Tigerstrom, professeure au Collège de droit de l'University of Saskatchewan, spécialisée dans le droit de la santé et l'éthique, le droit et la politique en matière de santé publique, la réglementation des aliments et des médicaments, ainsi que le droit de la responsabilité délictuelle.Dre Catherine Zahn, présidente et chef de la direction du Centre de toxicomanie et de santé mentale et professeure à la faculté de médecine de l'Université de TorontoCe groupe de travail compte consulter les gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux dans les prochains mois. Il ira également à la rencontre de différents experts dans les domaines de la santé publique, des toxicomanies, de la justice pénale, de l'application de la loi, de l'économie et de l'industrie et s’informera auprès de groupes ayant une expertise en production, en ventes et en distribution.Les Canadiens aussi auront voix au chapitre, puisqu’on leur offre de participer à une consultation publique en ligne jusqu’au 29 août prochain.« Notre gouvernement va de l'avant en adoptant une approche sur la marijuana qui est à la fois complète et fondée sur des faits. Nous sommes résolus à agir de manière responsable en reconnaissant les risques pour la santé associés à l'usage récréatif de la marijuana, surtout les risques pour la santé auxquels s'exposent les jeunes Canadiens, et en luttant contre ceux-ci. », a affirmé Jane Philpott, la ministre fédérale de la santé.

Trois médecins dans le groupe de travail sur la légalisation de la marijuana

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