Sondage Tendances et perspectives 2009 - Pharmaciens propriétaires : La pénurie préoccupe toujours, mais beaucoup moins

La pénurie de pharmaciens représente encore l’un des plus grands défis de la pharmacie d’aujourd’hui, mais elle inquiète de moins en moins les propriétaires, révèle la 15e édition de l’enquête de L’actualité pharmaceutique et du Drugstore Canada sur les tendances et les perspectives en pharmacie au Canada. Si trouver des employés qualifiés – et les garder – représente toujours un enjeu important pour 34 % des répondants québécois, il s’agit toutefois d’une diminution par rapport aux années précédentes (39 % en 2008 et 45 % en 2007).Les autres défis auxquels doivent faire face les pharmaciens propriétaires sont le volume de travail toujours plus élevé ainsi que le fait de devoir réaliser des tâches non directement reliées à leur travail professionnel (demandes des autres professionnels et des clients, tâches administratives). Services pharmaceutiques Les pharmaciens propriétaires canadiens semblent légèrement plus enclins que leurs employés à fournir des services pharmaceutiques à leurs patients (48 % contre 43 %). Et ceux qui le font offrent généralement un éventail de services plus développé. Par exemple, 64 % des propriétaires à l’échelle du pays s’impliquent dans les soins diabétiques, comparativement à 50 % des pharmaciens salariés; 40 % offrent le suivi de l’hypertension, contre 27 % chez les employés; et 32 % proposent le service d’anticoagulothérapie à leurs patients, comparativement à 19 % chez les pharmaciens salariés.Salaires et employés Près du tiers des propriétaires québécois (32 %) comptent embaucher davantage de pharmaciens à temps plein ou du moins allonger les horaires de ceux qui travaillent déjà. Vingtsix pour cent veulent aussi embaucher des pharmaciens à temps partiel. À l’échelle du pays, ce sont les pharmaciens de la Belle Province qui font le plus appel à d’autres professionnels de la santé (p. ex., des infirmières) afin de fournir une plus grande gamme de services à leurs patients (36 % le font au moins une fois par mois contre 12 % dans le reste du Canada). À l’échelle du pays, près de la moitié (43 %) admettent ne jamais en embaucher, alors que 29 % le font d’une à quatre fois par an.Politique du médicamentLorsque l’on demande aux pharmaciens propriétaires québécois quel a été l’effet de la Politique du médicament sur leurs revenus, 18 % des répondants estiment qu’ils ont perdu jusqu’à 50 000 $ en profits. Vingt pour cent des propriétaires chiffrent plutôt leurs pertes entre 50 000 $ et 100 000 $, et un autre 20 %, entre 50 000 $ et 150 000 $. Enfin, 7 % ont perdu plus de 150 000 $. Seulement un répondant sur trois (34 %) a affirmé ne pas avoir enregistré de pertes. La moyenne des pertes, incluant les données sur les répondants n’ayant rien perdu, est de 44 400 $.Avec Pharmacy Post Les pharmaciens propriétaires québécois (58 % des répondants) souhaiteraient voir leurs assistants techniques en pharmacie (ATP) appartenir à un ordre professionnel (87 % pour le reste du pays)... mais la majorité (39 %) leur offrirait un salaire moins généreux (de 10 $ à 14,99 $ l’heure) que les propriétaires canadiens (de 15 $ à 19,99 $). Heures d’ouverture C’est au Québec que la partie laboratoire des pharmacies tend à être la plus grande avec 57 % des répondants la situant dans la catégorie des 1000 pieds carrés et plus. Dans le reste du Canada, seulement 22 % des pharmaciens travaillent dans un espace aussi vaste; la majorité d’entre eux (28 %) ont accès à une superficie de 500 à 999 pieds carrés. Ce sont aussi les pharmacies québécoises qui offrent les heures d’ouverture les plus étendues.La moitié sont ouvertes de 60 à 79 heures par semaines et 33 % le sont entre 80 et 99 heures par semaine. Soixante-dix pour cent des officines du reste du pays sont ouvertes moins de 80 heures par semaine. Les pharmaciens québécois sont également plus nombreux à devoir travailler les fins de semaine, puisque seulement 1 % des pharmacies sont fermées le samedi, et 14 % le sont le dimanche, contre respectivement 14 % et 32 % pour le reste du Canada. Sans grande surprise, ce sont les pharmacies indépendantes qui sont le plus souvent fermées durant les fins de semaine. Ventes et profits Les ventes moyennes annuelles pour une pharmacie canadienne « typique » en 2008 sont inchangées depuis 2007, à 3,5 millions $. Les profits nets ont toutefois connu une hausse, passant de 207 600 $ en 2007, à 232 200 $ en 2008.Tableau ICombien d’heures par semaine votre pharmacie est-elle ouverte?QuébecCanadaMoins de 40 heures--4%40 à 59 heures12%30%60 à 79 heures50%40%80 à 99 heures33%17%Plus de 100 heures5%7%Bien sûr, les résultats varient selon la superficie de la pharmacie et la région dans laquelle elle se trouve. Par exemple, une pharmacie franchisée canadienne moyenne génère des ventes de l’ordre de 5,2 millions $ et des profits de 285 300 $. En ce qui concerne les provinces, c’est au Québec que les pharmaciens tirent le mieux leur épingle du jeu. Les pharmacies québécoises qui bénéficient d’un important volume de prescriptions enregistrent les plus importantes ventes (4,5 millions $) et les plus importants profits (292 000 $) du pays. Ces chiffres sont d’autant plus intéressants que les pharmaciens propriétaires québécois affirment par la même occasion perdre de l’argent en raison de la Politique du médicament (voir encadré).Tableau I IPour une journée typique, quel pourcentage de votre temps accordez-vous aux tâches suivantes :Délivrer une ordonnance40,7Conseils sur une ordonnance16,7Conseils sur les MVL11,33Tâches administratives7,3Gestion de personne15,5Méthodologie Le 15e sondage Tendances et perspectives a été réalisé sur Internet auprès de 1 564 pharmaciens canadiens entre les mois d’avril et de mai 2009. Le questionnaire consacré exclusivement aux pharmaciens propriétaires a été rempli par 319 d’entre eux. La marge d’erreur totale du sondage est de plus ou moins 5,3 %, 19 sur 20. Les résultats qui font moins de 2% n’ont pas été compilés et le total peut ne pas donner 100%.

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