Simon de Denus: «il faut que les pharmaciens restent avant-gardistes»

«Je suis extrêmement content et je prends cette nomination avec beaucoup d’humilité. J’espère que l’on va pouvoir contribuer à accroître la présence et l’utilité des pharmaciens dans le réseau de la santé», a-t-il confié. Le pharmacien se considère aussi vraiment privilégié puisque, selon lui, son rôle de doyen lui permettra de pouvoir contribuer au développement de la profession de pharmacien et des professionnels du médicament qui travaillent dans l’industrie. En effet, en plus d’avoir le programme Pharm. D., la Faculté de Pharmacie de l’Université de Montréal (UdM) offre aussi un Baccalauréat en sciences biopharmaceutiques. Avant de devenir doyen, il était responsable du programme de Pharm. D. de l’UdM et ce, depuis 2020. Simon de Denus est également professeur titulaire à la Faculté de pharmacie, titulaire de la Chaire en pharmacogénomique Beaulieu-Saucier et directeur de la pharmacothérapie au Centre de pharmacogénomique Beaulieu-Saucier de cette même université. Il succède ainsi à la pharmacienne et épidémiologiste Lyne Lalonde, qui était doyenne de la Faculté depuis 2015. Améliorer l’accessibilité à la première ligne Si les nouvelles activités des pharmaciens présentes dans la Loi 31 sont déjà incluses dans le programme, Simon de Denus croit que le Pharm. D. continuera de se moderniser dans les prochaines années pour préparer les futurs pharmaciens à l’avancée de la profession. «La pandémie a souligné deux choses: les pharmaciens sont des professionnels disponibles, compétents, et qui peuvent s'ajuster rapidement, dit-il. Je pense qu’en 2022, plus que jamais, la population a besoin d’avoir accès à un professionnel de proximité. Nous allons répondre présents.» Le pharmacien ajoute qu’il aimerait également que la Faculté de pharmacie continue à offrir des formations sur les nouvelles activités aux pharmaciens déjà en pratique. «Les futurs étudiants seront formés sur ces nouvelles activités, mais je crois qu’il est important d’aider les pharmaciens déjà en exercice à les intégrer à leur pratique», partage-t-il. La recherche de l’avant Simon de Denus explique que la pandémie de COVID-19 a également mis de l’avant l’importance des experts en développement de médicaments. «Je pense qu’il est important d’avoir cette expertise-là au Québec aussi et la Faculté va souhaiter contribuer à cela», indique-t-il. Lui-même chercheur pharmacien depuis 15 ans à l’Institut de cardiologie de Montréal, Simon de Denus s’est spécialisé en pharmacothérapie cardiovasculaire ainsi qu’en pharmacogénomique. Il a occupé plusieurs postes dans des équipes de recherche en insuffisance cardiaque, dont celui de codirecteur pendant près de 10 ans, jusqu’en 2020. Il souhaite présenter la recherche comme étant une option de carrière possible aux étudiants de la Faculté. «Il n’y a pas beaucoup de pharmaciens qui sont impliqués en recherche au Québec», déplore-t-il. «Un de mes défis sera d’élargir l’implication des pharmaciens dans d’autres sphères et montrer plusieurs profils de carrières possibles qui leur permettront de contribuer à l'avancement des soins de santé. Il faut s’assurer que les pharmaciens restent avant-gardistes», partage Simon de Denus.

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