Santé Canada confirme les sérieux risques liés à la prise de Xeljanz et de Xeljanz XR

Employé pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, de l’arthrite psoriasique évolutive ou de la colite ulcéreuse, le tofacitinib, commercialisé par Pfizer sous les noms de Xeljanz et Xeljanz XR, peut entraîner de graves effets secondaires, informe Santé Canada à l’issue d’un examen d’innocuité lancé au printemps dernier après qu’un essai clinique du laboratoire pharmaceutique a révélé ces risques. L’essai de Pfizer visait à étudier l’innocuité à long terme de ces médicaments chez des patients de 50 ans et plus atteints de polyarthrite rhumatoïde et qui présentaient au moins un facteur de risque cardiovasculaire. Santé Canada confirme que ces patients-là ont des risques plus élevés de développer de sérieux problèmes cardiaques, dont des infarctus du myocarde non mortels et des accidents vasculaires cérébraux, ainsi que des cancers, notamment du poumon et de lymphome, que les personnes qui prennent des inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (TNF). Dans son examen, l’organisme fédéral a aussi conclu que tous les patients qui prennent 10 mg de Xeljanz deux fois par jour ont un risque accru de mort, de caillot sanguin et d’infection grave comparativement aux patients qui prennent 5 mg de Xeljanz deux fois par jour ou qui prennent des inhibiteurs du TNF. Santé Canada a donc demandé au laboratoire de revoir l’étiquetage de ces deux médicaments afin d’insister davantage sur ces effets indésirables. L’organisme recommande également aux médecins de tenir compte des bienfaits et des risques pour chaque patient avant d’entamer ou de poursuivre un traitement au tofacitinib, «en particulier s’il s’agit d’un patient gériatrique, d’un patient qui fume ou qui a déjà fumé, d’un patient qui a des facteurs de risque de maladie cardiovasculaire ou de malignité (cancer), d’un patient qui développe une tumeur maligne ou d’un patient qui a une tumeur maligne connue autre qu’un cancer de la peau avec mélanome bénin traité avec succès.» Des suivis serrés L’avis de Santé Canada précise également que l’utilisation du Xeljanz et du Xeljanz XR pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde est désormais limitée aux patients qui ne peuvent pas prendre d’autres médicaments ou chez qui au moins deux autres médicaments différents ne fonctionnent pas. Quant à la prise de 10 mg de Xeljanz deux fois par jour, elle n’est plus autorisée que pour les patients atteints de colite ulcéreuse n’ayant pas bien réagi à d’autres médicaments. Pour ces personnes souffrant d’une inflammation du gros intestin, les médecins doivent prescrire «la plus petite dose efficace pendant la plus courte durée requise pour l’amélioration de l’état de santé du patient», précise l’avis. À l’attention des patients, l’organisme fédéral demande aux prescripteurs de leur donner la consigne de faire attention à tout signe et symptôme d’événement cardiovasculaire et d’arrêter de prendre du tofacitinib puis d’appeler immédiatement leur médecin s’ils ont des symptômes de thrombose. Par ailleurs, Santé Canada indique avoir entamé un nouvel examen de l’innocuité de deux autres médicaments — l’Olumiant et le Rinvoq — qui appartiennent à la même catégorie que le tofacitinib et qui ont un fonctionnement similaire pour le traitement de maladies semblables afin de déterminer les possibles risques de graves problèmes cardiaques, de cancer et de caillot sanguin.

Santé Canada confirme les sérieux risques liés à la prise de Xeljanz et de Xeljanz XR

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