Projet de loi 41: l'Association des pharmaciens d'établissements répond à l’OIIQ

Lors des consultations particulières de l’Assemblée nationale sur le projet de loi visant à accroître le rôle professionnel des pharmaciens, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a demandé aux parlementaires d’exclure les pharmaciens d’établissements de la modification réglementaire.Selon l’OIIQ, le fait d’autoriser les pharmaciens à administrer certains médicaments aux patients afin d’en démontrer l’usage et de les autoriser à prescrire des tests diagnostiques pourrait entraîner une confusion des rôles entre les infirmières et les pharmaciens.En entrevue avec Profession Santé, la directrice générale de l'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES), Linda Vaillant, s’est dite surprise par cette sortie de l’OIIQ contre les pharmaciens d’établissements.« Dans un premier temps, le projet de loi 41 ne vient que reconnaître légalement des pratiques qui sont déjà effectuées par les pharmaciens d’établissements. Refuser de le reconnaître dans une loi équivaut à revenir vingt ans en arrière », souligne-t-elle.Quant à l’administration de médicaments à des fins d’enseignement, Linda Vaillant a voulu « remettre les pendules à l’heure ». « Les infirmières ont une expertise à ce chapitre que nous reconnaissons pleinement. Dans le contexte actuel où les pharmaciens d’établissements sont débordés, il est hors de question de nous promener sur les étages afin d’administrer des injectables aux patients. »Elle estime cependant qu’il pourrait y avoir des situations particulières où un pharmacien pourrait enseigner à un patient comment s’auto-administrer un médicament, mais toujours dans un esprit de collaboration interdisciplinaire, par exemple si l’infirmière n’est pas disponible.« Dans le domaine de l’enseignement aux patients, nous avons tous intérêt à travailler ensemble pour les patients, poursuit Linda Vaillant. L’administration des médicaments, ce n’est pas juste aux pharmaciens à l’enseigner, mais aussi aux infirmières. C’est important que les patients entendent plusieurs fois ces conseils. »

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