Projet de loi 31 : une occasion d’aller plus loin, selon l’APES

François ParadisProjet de loi 31 : une occasion d’aller plus loin, selon l’APESSaluant le dépôt du projet de loi 31, l’Association québécoise des pharmaciens des établissements du Québec (APES) souhaite néanmoins que des dispositions soient ajoutées afin de favoriser l’autonomie professionnelle des pharmaciens d’établissement.« Le projet de loi 31 pourrait représenter une opportunité d’aller plus loin afin de favoriser l’autonomie professionnelle des pharmaciens d’établissement, notamment en permettant aux pharmaciens d’initier et d’ajuster des thérapies de façon autonome ainsi que de fixer des cibles thérapeutiques en fonction des données probantes, a expliqué à ProfessionSanté.ca le président de l’APES, François Paradis.Les pharmaciens d’établissement réalisent certaines activités de cette nature, mais celles-ci doivent faire l’objet d’ordonnances collectives, un processus que le président de l’APES qualifie de « fastidieux ».Puisque le projet de loi 31 fera l’objet de consultations particulières à l’Assemblée nationale du Québec l’automne prochain, François Paradis souhaite que l’APES y soit entendue afin que le projet de loi ou les règlements qui en découleront permettent l’ajout de ces deux nouvelles activités.François Paradis souligne que le projet de loi 31 contient malgré tout de nombreuses avancées pour la pratique des pharmaciens d’établissement, en plus de celle des pharmaciens communautaires.À titre d’exemple, le président de l’APES note que la possibilité pour les pharmaciens d’évaluer de façon autonome la condition physique et mentale d’une personne dans le but d’assurer l’usage approprié des médicaments sera particulièrement utile.Le droit des pharmaciens de substituer au médicament prescrit un autre médicament même s’il n’appartient pas à la même sous-classe thérapeutique viendra aussi faciliter la tâche des pharmaciens d’établissement, estime-t-il.Quant à la possibilité aux pharmaciens de cesser une thérapie médicamenteuse selon une ordonnance ou à la suite d’une consultation effectuée à la demande d’un prescripteur, François Paradis y voit un potentiel intéressant pour les pharmaciens d’établissement. Cela devrait cependant s’inscrire dans le cadre plus large d’une autonomie professionnelle qui inclurait l’initiation et l’ajustement de la pharmacothérapie ainsi que le choix des cibles thérapeutiques s’y rattachant.Le président de l’APES a senti une bonne écoute de la part de la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann. Il a d’ailleurs noté que la ministre a souligné le rôle majeur que jouent les pharmaciens d’établissement dans la gestion de la pharmacothérapie complexe des résidents des centres d’hébergement et de soins de longue durée.

Projet de loi 31 : une occasion d’aller plus loin, selon l’APES

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