Physiothérapeutes: les radiographies sont maintenant couvertes par la RAMQ

Cette couverture par la RAMQ est mise en place un peu plus de deux ans après le règlement autorisant la prescription de radiographies par les physiothérapeutes, en mai 2020. «Nous aurions aimé que la RAMQ couvre les radiographies au moment de l’instauration de la nouvelle activité, mais nous n’avons pas beaucoup de contrôle sur ça. Sans doute que la pandémie a ralenti le processus», avance la présidente de l’OPPQ, Manon Dufresne. Cette dernière se réjouit de ce nouveau remboursement public qui permettra, selon elle, une meilleure accessibilité à la population et motivera les physiothérapeutes à décrocher l'attestation qui leur permettra de prescrire les radiographies. «En juin 2020, seulement 300 physiothérapeutes avaient cette attestation. Aujourd’hui, environ 1000 physiothérapeutes l’ont et d’autres voudront le passer», indique-t-elle, ajoutant que le Québec compte plus de 9 000 professionnels de la physiothérapie, dont 6 001 physiothérapeutes. Les trois quarts de ceux possédant une attestation œuvrent dans le secteur privé, a-t-elle ajouté. Selon elle, impliquer ainsi les physiothérapeutes permet de dégager du temps au médecin et à l’infirmière praticienne spécialisée, puisque les patients n’auront plus à les consulter pour passer une radiographie. «De plus, cela aidera au désengorgement des urgences, puisque certains patients avaient tendance à aller à l’urgence pour pouvoir passer une radiographie», souligne Manon Dufresne. Dans un document conjoint publié en 2020, l’OPPQ et le Collège des médecins du Québec affirmaient que «la réalisation de cette activité par les physiothérapeutes est un moyen d’optimiser la collaboration interprofessionnelle en utilisant judicieusement les compétences complémentaires des professionnels impliqués, ainsi que de répondre de façon cohérente et intégrée aux besoins des patients». Concernant l’éventuelle mise en place de cette activité, le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait dit en mars vouloir améliorer l’accessibilité des services offerts à la population, mais aussi «recentrer nos services sur les besoins concrets des patients, de manière adaptée à leur réalité, et en temps opportun». Plus de pouvoir et de visibilité À l’heure actuelle, le physiothérapeute peut prescrire une radiographie lorsque le patient présente un traumatisme survenu il y a moins de 72 heures, à la suite d’une chute ou d’un accident, par exemple. Si le résultat est positif, ce professionnel doit diriger le patient vers son médecin traitant ou vers un établissement de santé qui effectuera le suivi médical. «Le physiothérapeute doit s’assurer d’établir un corridor de services avec le médecin traitant», tient à préciser la présidente de l’OPPQ. Par ailleurs, une autre activité s’ajoutera prochainement. Prochainement, ceux-ci seront habilités à faire des prélèvement par écouvillonnage pour une culture de plaie. Notons en terminant que l’Ordre se réjouit de voir les services des physiothérapeutes être de plus en plus accessibles à la population. Alors que ces professionnels sont déjà présents à l’urgence et dans certains GMF, de futurs projets pilotes exploreront l'offre de services de physiothérapie dans les pharmacies communautaires.

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