Pharmacie: un nouveau simulateur pour préparer les étudiants à la pratique

Le programme interactif, intitulé MyDispense, a été mis sur pied en Australie par l’Université Monash. Il a ensuite été adapté pour être utilisé en français. «Notre but est de mieux développer diverses compétences chez les étudiants, comme la gestion de la pratique et le processus de validation des ordonnances en pharmacie», explique Francis Richard, pharmacien et professeur adjoint de clinique à la Faculté de pharmacie de l'UdeM. Il a fait partie de l'équipe ayant adapté le programme pour répondre aux besoins des étudiants de l'université. Comment fonctionne MyDispense? Les étudiants de deuxième et de troisièmes années du doctorat de premier cycle ont accès à la plateforme directement sur leur ordinateur portable. L’étudiant est alors appelé à répondre aux patients se présentant au comptoir de la pharmacie et doit les accompagner de leur arrivée à la remise du médicament. Il peut ainsi sélectionner sur l’écran les questions appropriées à poser aux patients afin de donner le bon conseil ou de recommander le bon produit. Il a également accès au dossier électronique du patient ainsi qu'au résultats d'analyses de laboratoire. L'étudiant peut également communiquer, au besoin, avec le prescripteur. «Lorsque l’exercice est terminé, la plateforme partage à l’étudiant de la rétroaction, tant sur le choix de traitement proposé par l’étudiant, que sur les questions que ce dernier a posé au patient», ajoute Francis Richard. Le pharmacien explique que ces exercices de simulations permettent de bien préparer les étudiants aux stages dans les pharmacies. «Contrairement aux jeux de rôles où un étudiant fait le patient et l’autre le pharmacien, la plateforme permet à tous de jouer le rôle du pharmacien. C’est donc encore plus de pratique», poursuit-il. Banque de médicaments En plus des scénarios, la Faculté de pharmacie et le Centre de pédagogie universitaire de l’UdeM a créé à même la plateforme une banque de donnée comportant plus de 600 photos de médicaments que l’on retrouve au Québec ainsi que leurs fiches. «Les étudiants peuvent ainsi se promener virtuellement sur les tablettes et voir l’inventaire de médicament disponible et lire, par exemple, les ingrédients sur les emballages», indique Francis Richard. L’UdeM devient ainsi la première université de la francophonie et la première université du Canada a implanter MyDispense. «Nous avons donc dû faire tout le processus de traduction de la plateforme. Toutefois, désormais, n’importe quelle université de la francophonie peut l’utiliser. Il en va de même pour la base de données des médicaments, le travail est fait si une autre université du Canada souhaiterait utiliser la plateforme», se réjouit le pharmacien. À l’heure actuelle, les professeurs, la responsable de laboratoire, les titulaires et auxiliaires ayant participé à l’implantation du simulateur ont créé une quarantaine de cas patients. D’autres seront également crées au fur et à mesure afin d’offrir aux étudiants davantage de scénario de pratique pour le futur.

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