Pandémie mondiale de grippe A(H1N1): l'OMS rassurante

La directrice générale de l’OMS, la Dre Margaret Chan, vient de monter le niveau d’alerte pandémique à 6. On assiste donc à la première pandémie de grippe du siècle. À l’heure actuelle, le virus A (H1N1) a touché 30 000 personnes dans 74 pays. À quelques exceptions près, les pays enregistrant un grand nombre de cas sont dotés de bons systèmes de surveillance et de dépistage. Dans plusieurs régions du monde, le virus circule désormais largement au sein de la population. La poursuite de cette propagation est considérée comme inévitable. Sur la base des données factuelles disponibles et de leur évaluation par des spécialistes, les critères scientifiques définissant une pandémie de grippe sont remplis. La directrice générale de l’OMS se veut toutefois rassurante : «Aucune pandémie antérieure n’a été décelée aussi tôt ni surveillée d’aussi près, en temps réel, dès le tout début. Le monde peut maintenant recueillir le fruit des investissements consentis depuis cinq ans pour la préparation en cas de pandémie. Nous avons une longueur d’avance.» Cependant, la Dre Margaret Chan reconnaît que «l’incertitude scientifique reste considérable» sachant que la situation peut évoluer très rapidement. «Les virus dictent leurs propres règles et comme tous les virus grippaux, celui-ci peut modifier les règles, sans rime ni raison, à tout moment.» La propagation Une des caractéristiques des pandémies est leur propagation rapide dans le monde. Si au siècle dernier, la propagation prenait généralement 6 à 9 mois, aujourd’hui, les pays doivent se tenir prêts à voir apparaître des cas, ou à voir augmenter le nombre de cas très prochainement. Les pays où les flambées semblent avoir atteint leur pic doivent aussi se préparer à une deuxième vague d’infection. Toutefois, l’OMS ne recommande aucune restriction quant aux voyages ou à la fermeture de frontières. Les malades D’après les données factuelles actuellement disponibles, la plupart des malades n’ont présenté que des symptômes bénins et leur guérison, rapide et complète, n’a requis aucun traitement médical. À l’échelle mondiale, la mortalité est faible et l’OMS ne s’attend pas «à une augmentation soudaine et spectaculaire du nombre d’infections graves ou mortelles». Le nouveau virus H1N1 infecte de préférence des personnes jeunes (souvent âgées de moins de 25 ans). Les cas graves sont souvent survenus chez des personnes présentant des affections chroniques préexistantes, mais pas uniquement. Compte tenu des données préliminaires limitées dont on dispose, les problèmes de santé les plus souvent observés sont les maladies respiratoires, notamment l’asthme, les maladies cardiovasculaires, le diabète, les maladies auto-immunes et l’obésité. Par ailleurs, il est important de noter qu’environ le tiers à la moitié des infections graves et mortelles surviennent chez des jeunes adultes et des adultes d’âge mûr précédemment en bonne santé. Les vaccins Suite à des ententes avec les fabricants de vaccins antigrippaux, la capacité de production devrait être dédiée à la fabrication du plus grand nombre possible de vaccins contre la grippe pandémique au cours des mois à venir, une fois la production des vaccins contre la grippe saisonnière achevée. En attendant la disponibilité de vaccins, un certain nombre d’interventions autres que pharmaceutiques peuvent conférer une certaine protection. Source : OMS Pour lire l’intégralité du communiqué de l’OMS, cliquez ici.

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