Obésité: le tirzépatide pourrait aider à réduire l’apnée obstructive du sommeil

Le tirzépatide, qui entre dans la composition du médicament pour la gestion du poids chronique Zepbound et du traitement contre le diabète de type 2 chez l'adulte Mounjaro, semble réduire la gravité de l'apnée obstructive du sommeil (AOS) chez les patients obèses. C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée vendredi dans le New England Journal of Medicine et présentée dans le cadre des 84e séances scientifiques de l'American Diabetes Association. L'apnée obstructive du sommeil se produit lorsque le tissu de la gorge se détend et s'affaisse pendant le sommeil, bloquant totalement ou partiellement les voies respiratoires. Au Canada, 1 adulte sur 5 fait est touché par l’AOS, et plus d’un sur 4 a un risque élevé d’en développer selon l’Association pulmonaire du Canada. Elle peut entraîner des problèmes à court terme tels que le ronflement, le brouillard cérébral et la somnolence diurne, mais aussi des problèmes graves à long terme tels que les maladies cardiaques, la démence et la mort prématurée.À lire aussi: L'apnée du sommeil pourrait entraîner des problèmes de mémoire ou de raisonnementL'obésité est un facteur de risque majeur pour l'AOS et ses complications. Il est prouvé que le tirzépatide réduit de manière significative l'excès de poids, améliore la pression artérielle et réduit les marqueurs de l'inflammation et du dysfonctionnement endothélial vasculaire; il a donc le potentiel d'être un traitement efficace chez les personnes souffrant d'obésité et d'AOS. Observer la variation de l'indice d'apnée-hypopnéeAfin de déterminer son efficacité et sa sécurité dans le traitement de l’AOS, les chercheurs ont donc mené deux essais contrôlés, randomisés et en double aveugle (SURMOUNT-OSA) auprès d'adultes souffrant d’obésité et d'apnée obstructive du sommeil modérée à sévère. Le premier essai incluait 234 participants qui ne recevaient pas de traitement par pression expiratoire positive (PEP) au départ car elle ne fonctionnait pas ou n’était pas tolérée. Le second essai incluait 235 participants qui avaient recours à un traitement par PEP depuis au moins trois mois et qui prévoyaient de poursuivre ce traitement pendant l'essai. Le traitement par PEP améliore l'indice d'apnée-hypopnée (IAH, soit le nombre d'apnées et d'hypopnées pendant une heure de sommeil) et réduit les symptômes liés à l'AOS, mais son efficacité globale peut être limitée par une mauvaise observance du traitement.Les principaux critères d'exclusion étaient la présence d'un diabète de type 1 ou 2, une variation du poids corporel de plus de 5 kg au cours des trois mois précédents, une intervention chirurgicale prévue pour l'apnée du sommeil ou l'obésité, et un diagnostic d'apnée du sommeil centrale ou mixte. À lire aussi: Quiz: Les apnées obstructives du sommeil chez les enfantsLes participants ont été assignés dans un rapport 1:1 à recevoir soit la dose maximale tolérée de tirzépatide (10 mg ou 15 mg par voie sous-cutanée une fois par semaine), soit un placebo pendant 52 semaines. Le tirzépatide a été initié à la dose de 2,5 mg une fois par semaine et a été augmenté par paliers de 2,5 mg toutes les quatre semaines pendant la période d'escalade de la dose jusqu'à ce que le participant atteigne la dose maximale tolérée de 10 mg ou 15 mg à la semaine 20.Le critère d'évaluation principal était la variation de l'IAH par rapport à la valeur initiale. Les principaux critères d'évaluation secondaires comprenaient la variation en pourcentage de l'IAH et du poids corporel, ainsi que les variations de la charge hypoxique, des troubles du sommeil rapportés par les patients, de la concentration de protéine C-réactives à haute sensibilité (hsCRP) et de la pression artérielle systolique.Disparition de la maladie pour la moitié des patientsL'étude montre que les patients des deux groupes ayant reçu des injections hebdomadaires de tirzépatide ont réduit le nombre d’épisodes d’apnée – moments au cours desquels leur respiration a ralenti ou s'est complètement arrêtée pendant le sommeil – de 50 à 60% par heure, contre environ 10% chez les personnes qui ont reçu un placebo. De plus, près de la moitié d’entre eux ont obtenu une disparition de la maladie, contre 16% de ceux utilisant le placebo.En moyenne, les patients qui ont pris le tirzépatide ont également perdu entre 18% et 20% de leur poids corporel et montré une amélioration de la pression artérielle. Les patients ont également fait état d'un meilleur sommeil et d'une diminution des troubles du sommeil, selon l'étude.Les résultats en détail sont les suivants:Au départ, l'IAH moyen était de 51,5 événements/heure dans l'essai 1 et de 49,5 événements/heure dans l'essai 2. L'indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 39,1 dans l'essai 1 et de 38,7 dans l'essai 2;Dans l'essai 1 (participants ne recevant pas de traitement par PPC), la variation moyenne de l'IAH à la semaine 52 était de -25,3 événements/heure (intervalle de confiance à 95% [IC], -29,3 à -21,2) avec le tirzépatide et de -5,3 événements/heure (IC à 95%, -9,4 à -1,1) avec le placebo; la différence estimée entre les traitements était de -20,0 événements/heure (IC à 95%, -25,8 à -14,2) (p

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