Montant de la cotisation 2018-2019 de l’OPQ: le président de l’APPSQ ouvre le débat

Le président de l'APPSQ souhaite susciter la participation de ses collègues pour fixer le montant de la cotisation 2018-2019, lors de la prochaine assemblée générale de l'OPQ.Depuis 2007, le montant de la cotisation annuelle des membres de l’OPQ s’est accru davantage que l’indice des prix à la consommation et que le salaire horaire moyen des pharmaciens salariés en pharmacie communautaire, malgré une croissance constante du nombre de pharmaciens au Québec. En outre, les revenus de l’OPQ provenant des cotisations annuelles de ses membres ont augmenté de façon importante, tout comme ses dépenses.C'est ce que l'on note à la lecture des deux graphiques (voir plus bas) publiés par le président de l’Association professionnelle des pharmaciens salariés du Québec (APPSQ) sur la page Facebook du groupe fermé Pharmaciens et Pharmaciennes du Québec (Membre OPQ), le 22 mai dernier.Un cri du cœurChristophe Augé a précisé à ProfessionSanté.ca que sa publication ne se voulait pas une attaque à l’endroit de l’actuelle administration de l’OPQ. Il désire simplement fournir des outils à ses collègues pour susciter leur participation pour fixer le montant de la cotisation 2018-2019, lors de la prochaine assemblée générale annuelle qui aura lieu le 1er juin à 16 heures, au Centre des congrès de Québec, en même temps que L’événement des pharmaciens 2017.«[Ces graphiques] peuvent choquer un peu, j’en conviens, mais le but est plus de faire réagir et de rappeler aux pharmaciens la base: c’est eux qui décident. […] Pour ça, comme pour beaucoup de choses, j’ai l’impression que les pharmaciens ont abandonné. Ils ne s’intéressent pas, ils ne participent pas, et ils chialent a posteriori. […] Pour les cotisations, je ne compte plus le nombre de pharmaciens que j’ai entendus se plaindre cette année sur l’augmentation, et pourtant, j’étais là à l’assemblée générale annuelle l’année dernière, et PERSONNE n’a levé sa main, pas une objection, pas une question… L’administration des ordres est confiée aux professionnels eux-mêmes. C’est pour cela que nous votons les cotisations. Mais, si on ne lit pas les rapports, qu'on ne lit pas les articles des journaux spécialisés et qu’on ne participe pas aux réunions, que l’on ne pose pas de questions, c’est notre faute à nous et à personne d’autre. Je pense que l’information est juste, et le débat est sain. Pour l’instant, l’Ordre fait son travail, mais il n’y a pas de débat.»Le président de l’APPSQ est ouvert à une augmentation «justifiée» de la cotisation, par exemple de 100 $, si les futures formations continues obligatoires de l’OPQ sont offertes sans frais additionnels.Omerta sur le montant proposé Comme c’est le cas depuis quelques années, l’OPQ n’a pas voulu dévoiler à ProfessionSanté.ca le montant de la cotisation pour l’exercice 2018-2019 qui sera proposé à ses membres à sa prochaine assemblée générale. S’il tait cette information, c’est pour inciter ses membres à y participer. «Nous ne trouvons pas normal que seulement 150 sur environ 10 000 membres assistent à l’assemblée générale annuelle», a déploré la directrice générale et secrétaire de l’OPQ, Manon Lambert.Rappelons que pour l’exercice 2017-2018 de l’OPQ, la cotisation a été fixée à 1043,60 $ (plus les taxes et la contribution à l’Office des professions du Québec) lors de l’assemblée générale annuelle de juin 2016. Il s’agit d’une hausse de 7,5 % nécessaire, entre autres, à la gestion éventuelle de la formation continue obligatoire et aux activités du Bureau du syndic en raison de la forte croissance des demandes d’enquête. Depuis l’exercice 2011-2012, la cotisation a augmenté de 31,4 %.Manon Lambert a expliqué que ces hausses successives sont attribuables notamment :à l'augmentation des salaires des pharmaciens salariés des pharmacies communautaires, qui est plus forte que l’inflation et fait en sorte que l’OPQ doit accroître le salaire de ses employés pharmaciens pour être concurrentiel;aux nouvelles dispositions réglementaires, par exemple le Règlement sur l’exercice de la pharmacie en société et l’éventuelle réglementation sur la formation continue obligatoire, qui nécessitent pour leur gestion l’embauche de personnel et des outils informatiques.Une saine administration La directrice générale a souligné que l’Ordre porte une attention particulière à la bonne gestion de ses finances. «Comme n’importe quelle organisation, on peut s’améliorer. Une fois ça dit, nous avons des processus qui sont assez solides. Nous avons un plan stratégique et des plans d’action. Nous regardons quels impacts auront nos actions. Par exemple, pour le plan d’action pour assurer l’indépendance professionnelle des pharmaciens, le conseil d’administration n’a pas choisi certaines actions, parce que le rapport coût/bénéfice n’était pas suffisamment étayé ou parce que nous n’avons pas les moyens de les mettre en place.»«Pour ce qui est des effectifs nécessaires pour mener à bien ces actions, la direction a l’obligation, chaque année, de déposer au conseil d’administration un plan des effectifs. Chaque hausse des effectifs doit être justifiée par des motifs, par exemple un nouveau règlement ou une augmentation dans un secteur du volume des données à traiter. On regarde aussi s’il y a moyen de faire autrement sans ajouter des ressources humaines. Par exemple, pour l’inspection professionnelle, nous avons tout refait le processus pour éviter d’ajouter un employé supplémentaire.»Elle a aussi dit que l’OPQ vérifie annuellement si les salaires de ses employés sont en lien ou non avec le marché et qu’une étude plus approfondie sur cette question est menée tous les trois à cinq ans.Concernant l’inclusion des frais de formation continue dans la cotisation annuelle, elle a indiqué que l’OPQ avait opté pour le principe de «l’utilisateur-payeur».Enfin, Manon Lambert a fait remarquer que si le projet de loi 98 est adopté, les membres des ordres professionnels n’auront plus à approuver par un vote le montant de la cotisation annuelle proposé par leur conseil d'administration. Toutefois, avant de fixer le montant de la cotisation annuelle, les ordres professionnels devront consulter leurs membres pour connaître leur opinion.Cliquer sur les graphiques pour les agrandir

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