Mobilisation du milieu pour l’implantation de la nouvelle loi sur la protection de la jeunesse

L’implantation des nouvelles modifications de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ) a suscité une large mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés, tant au plan national qu’à l’échelle régionale.C’est ce qui ressort d’un rapport synthèse qui a été déposé récemment à l’Assemblée nationale (1).Adoptées en juillet 2007, ces nouvelles dispositions de la LPJ ont pour but de favoriser la continuité et la stabilité des enfants faisant l’objet d’une intervention du directeur de la protection de la jeunesse.Le rapport a donc mesuré l’impact des changements sur la stabilité et les conditions de vie des enfants ainsi que l’implantation des nouvelles dispositions de la LPJ dans le réseau de services sociaux.La synthèse des résultats sur les différences avant et après l’application des nouvelles mesures montre une légère baisse du recours au placement en milieu d’accueil, soit de 63 % à 59 %.Ces placements se feraient de plus en plus auprès d’un membre de la famille ou d’une personne significative.« En effet, les mesures qui consistent à confier l’enfant à la famille élargie ou à un tiers significatif touchaient 25 % des enfants avant l’implantation, alors qu’elles en concernent 33 % après l’implantation », spécifie-t-on dans le rapport.Des éléments favorablesL’équipe de recherche a également examiné le contexte d’implantation des modifications de la LPJ et les opérations mises en place pour la soutenir.La coordination de diverses structures pour l’implantation de la Loi a rejoint plus de 90 % de l’ensemble des intervenants appelés à intervenir auprès des enfants et des familles en difficulté.Selon le rapport, plus de 21 000 intervenants et gestionnaires des centres jeunesse et des centres de santé et de services sociaux ont participé aux journées de formation et de sensibilisation sur les modifications apportées à la Loi.« De l’avis de plusieurs répondants, les directeurs de la protection de la jeunesse ont joué un rôle clé dans l’implantation des modifications à la Loi par leur contribution aux activités de formation et leur souci de répondre aux questions et de calmer les inquiétudes », peut-on lire dans l’étude.L’accueil favorable dans les centres jeunesse, la qualité de la coordination et l’engagement des établissements figurent parmi les six éléments qui ont facilité l’implantation de ces modifications.En effet, la grande majorité des répondants au questionnaire de l’étude estiment que les modifications à la LPJ ont entraîné des changements positifs dans les pratiques. Ils jugent aussi que ces nouvelles dispositions sont utiles pour assurer une meilleure protection aux enfants en plus d’avoir un impact positif sur leur stabilité.Cependant, des difficultés ont été observées au sujet de l’accessibilité et de la complémentarité des services offerts aux enfants et aux parents.« Les éléments qui se révèlent plus problématiques impliquent surtout des collaborations avec les ressources à l’extérieur du centre jeunesse : l’accessibilité à des services de santé et des services sociaux pour les parents et les enfants en difficulté, l’échange d’informations confidentielles avec les partenaires et la mise en oeuvre des certaines dispositions qui impliquent le tribunal », précise-t-on dans le document.Enfin, ce premier survol sur l’impact de l’implantation de la LPJ sera suivi d’une série d’analyses plus approfondies dans un rapport qui sera déposé en avril 2011.Référence:1. Turcotte, Daniel et collaborateurs, 2010, Évaluation des impacts de la nouvelle Loi sur la protection de la jeunesse au Québec, Rapport synthèse, Québec, Centre de recherche JEFAR, Université Laval.

Mobilisation du milieu pour l’implantation de la nouvelle loi sur la protection de la jeunesse

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