Ménopause: deux hormones bio-identiques plus accessibles

À compter du 26 mai, les Québécoises bénéficieront d’un accès facilité à deux hormones bio-identiques couvertes par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Il s’agit de l’estradiol-17B sous forme de gel topique et de la progestérone micronisée, deux traitements utilisés pour la prise en charge des symptômes de la ménopause. Cette annonce, effectuée par voie de communiqué, fait suite à des problèmes d’accès soulevés depuis un an. Quelque 260 000 femmes ont en effet signé la pétition «Loto-Méno: Pour l’accès à une hormonothérapie bio-identique», lancée en avril 2021 après la diffusion de la série documentaire Loto-Méno à la télévision de Radio-Canada. Dernièrement, un reportage de l’émission Enquête a également révélé une diminution marquée des prescriptions d’hormones bio-identiques au fil des ans, notamment en raison des coûts que les femmes doivent assumer pour ces traitements. L’estradiol-17B et la progestérone micronisée figuraient jusqu’ici sur la section d’exception de la Liste de médicaments de la RAMQ. Leur couverture était donc encadrée par des critères de remboursement à respecter et seules les femmes qui présentaient des facteurs de risque ou des intolérances importantes pouvaient se les faire rembourser. Les autres devaient payer de leur poche pour en bénéficier. «L’élimination des critères de remboursement pour ces deux hormones permettra donc d’améliorer l’accès à l’hormonothérapie pour les femmes», souligne le communiqué du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) qui indique avoir agi pour réduire les coûts des deux hormones bio-identiques. «Ces conditions économiques désormais plus favorables rendent possibles l’élimination du critère de remboursement et le transfert à la section régulière.» «Nous avons bien entendu et écouté les préoccupations soulevées par les femmes à l’égard de la prise en charge des symptômes de la ménopause, notamment en ce qui a trait à un accès amélioré à l’hormonothérapie. Je salue d’ailleurs leur grande mobilisation», signale pour sa part le ministre Christian Dubé en estimant que «c’est une étape importante que nous franchissons au bénéfice de la santé et de la qualité de vie des Québécoises». De son côté, l’Association des obstétriciens-gynécologues du Québec (AOGQ) applaudit la décision du MSSS. «L’AOGQ a toujours été en faveur de l’élargissement des traitements bénéficiant d’une couverture publique pour la ménopause et se réjouit de la démocratisation des hormones bioidentiques», explique son président, le Dr Dario Garcia. Il mentionne par ailleurs qu’il est primordial de personnaliser toute prescription à la situation unique de chaque patiente. «Certaines femmes bénéficient d’utiliser des hormones bio-identiques et d’autres ont avantage à prendre d’autres options hormonales.» L’hormonothérapie féminine est utilisée afin d’améliorer la santé physique et psychologique des femmes à l'orée de la ménopause. Sur son site web, l’AOGQ précise que «pour les femmes qui ont encore un utérus, l’hormonothérapie représente la forme de traitement la plus efficace pour les bouffées de chaleur et les problèmes d’atrophie génitale».

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