Médias sociaux: le Collège des médecins met à jour son guide d'exercice

Le Collège des médecins du Québec (CMQ) met à jour son guide d'exercice intitulé «Le médecin, la publicité et les déclarations publiques», dont la dernière version datait de 2010. Il y a ajouté un chapitre sur les technologies de l'information et les médias sociaux.«Cette mise à jour du guide d’exercice a été rendue nécessaire en raison notamment de l’essor, au cours des dernières années, des médias sociaux et des technologies de l’information et de la communication», indique le CMQ.En effet, dans les dernières années, Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram et YouTube se sont développés, devenant des plateformes intéressantes pour les médecins qui souhaitent faire connaître leurs services et s’adresser à un très large auditoire. Toutefois, cela doit les inciter à faire preuve de prudence, indique l'ordre.«Si le médecin doit être prudent lorsqu’il utilise des moyens de communication conventionnels, il doit l’être à plus forte raison lorsqu’il participe à des blogues ou à d’autres sites de clavardage», souligne le Collège.Celui-ci rappelle que le médecin ne doit pas faire de sollicitation de clientèle. Il doit ainsi faire preuve de discernement lorsqu'il met de l'avant des liens vers d’autres sites Web et s’assurer que ces liens ne sont pas de nature commerciale.Réviser le contenuDe plus, le médecin doit être conscient du fait que tout propos, une fois diffusé, sera conservé à jamais, et qu’il n’aura plus la possibilité de modifier sa déclaration initiale, mentionne le document. Il doit également être en mesure de contrôler les commentaires et autres publications d’utilisateurs, et ce, dans tous les médias sociaux utilisés à des fins personnelles.Le CMQ insiste sur l’importance, pour le médecin, de réviser et de s’assurer de la mise à jour du contenu de ses publications et de toute publicité. De plus, il doit garder le contrôle de tout ce qui est diffusé, puisqu’il en va de sa propre responsabilité professionnelle, indique le Collège.«Une information qui ne pourrait pas paraître dans une publicité imprimée ne peut davantage figurer dans une communication virtuelle», mentionne le guide d’exercice intitulé Le médecin, la publicité et les déclarations publiques.Respecter la confidentialitéPar ailleurs, le Collège souligne que le médecin doit être vigilant lorsqu’il donne des conseils sur la santé par le truchement des technologies de l’information. «Il doit être conscient qu’il a l’obligation de respecter les règles inhérentes à la confidentialité des informations qui viennent à sa connaissance et qu’il est tenu au secret professionnel», note le CMQ.Finalement, s’il diffuse de l’information sur la santé, le médecin devrait mentionner que celle-ci est de nature générale et non en lien avec l’état de santé d’un patient en particulier et qu’elle ne remplace pas l’évaluation nécessaire à chaque cas.

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