Médias numériques : La Société canadienne de pédiatrie s’interroge des effets sur les enfants

La Société canadienne de pédiatrie a publié ses recommandations pour encourager les professionnels de la santé à promouvoir une utilisation saine des médias numériques auprès de leurs patients et de leur famille.Cette publication vient compléter les recommandations de 2017 concernant le temps passé devant un écran chez les enfants d’âge préscolaire. Elle examine les effets cognitifs, psychosociaux et physiques des médias numériques sur les enfants d’âge scolaire et les adolescents.Elle résume davantage les avantages et les risques potentiels du temps passé devant un écran sur le développement et la santé mentale, ainsi que les avantages et les risques potentiels du temps passé devant un écran sur la santé physique, notamment l’activité physique, le poids et le sommeil.La publication ne commente toutefois pas les comportements néfastes en ligne (par exemple, le sextage, la cyberintimidation) ni la relation possible entre l’utilisation de l’écran et les troubles neurodéveloppementaux.Notez que le « temps d’écran » fait référence au temps passé avec n’importe quel écran, y compris les téléphones intelligents, les tablettes, la télévision, les jeux vidéo, les ordinateurs ou les technologies portables.RecommandationsGérez l’utilisation des écrans. Conseillez aux parents de développer et de réviser régulièrement un plan médiatique familial incluant les limites de temps et de contenu pour chaque membre de la famille. Les parents doivent être présents lors de l’utilisation des écrans, covisualiser et parler du contenu avec les enfants et les adolescents. Il faut décourager la multiplication d’activités médiatiques, particulièrement pendant la période des devoirs. Les parents devraient en apprendre davantage sur les contrôles parentaux et les paramètres de confidentialité, et parler avec les enfants et les adolescents des comportements en ligne acceptables et inacceptables. Ils doivent obtenir les mots de passe et les informations de connexion de leurs enfants ou adolescents pour les appareils et les comptes de réseaux sociaux, afin de garantir la sécurité en ligne.Favorisez une utilisation constructive des écrans. On devrait conseiller aux parents de donner la priorité aux interactions en face à face, au sommeil et à l’activité physique par rapport à l’utilisation de l’écran. De plus, les activités de projection éducatives, actives ou sociales devraient avoir la priorité sur celles qui sont passives ou non sociales. Les parents devraient aider les enfants et les adolescents à choisir un contenu adapté au développement et les aider à reconnaître le contenu ou les comportements problématiques. Ils doivent participer à la vie des enfants dans les médias (jeux vidéo, par exemple) et s’informer des expériences et des rencontres en ligne. Les parents devraient également encourager les écoles, les garderies et les programmes parascolaires à élaborer des plans de leurs propres plans de littératie numérique et d’utilisation des écrans.Donnez l’exemple d’une saine utilisation des écrans. Encouragez les parents à revoir leurs propres habitudes médiatiques et à prévoir du temps pour leurs loisirs, leurs jeux et leurs activités en plein air. Promouvoir des horaires quotidiens « sans écran », en particulier lors des repas de famille. Rappelez aux parents et aux adolescents qu’il est dangereux de texter ou d’utiliser un casque tout en conduisant, en marchant, en faisant du jogging ou en faisant du vélo, et d’éviter les écrans au moins une heure avant le coucher (décourager l’utilisation récréative des écrans dans la chambre à coucher.Surveillez les signes d’utilisation problématique des écrans à tout âge. Ceux-ci pourraient inclure des plaintes de la part du jeune qui dit s’ennuyer sans accès à la technologie ; un comportement oppositionnel si on lui impose des limites de temps à l’écran ; un temps d’écran interférant avec le sommeil, l’école, les interactions face à face, le jeu hors ligne, les activités physiques ou la socialisation face à face ; des émotions négatives à la suite d’interactions en ligne ou de jeux vidéo ou lors de l’envoi de SMS. L’apparition occasionnelle de ces signes n’indique pas nécessairement une utilisation problématique de l’écran.

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