Maxence

Note aux lecteurs : ceci est la version corrigée du texte. La version originale reprenait sans attribution de longs passages provenant du blogue «D'ici et d'ailleurs», d'Akos Verboczy, sur le site du journal Métro. Toutes nos excuses.D'abord, je vais vous parler de Maxence dont l'histoire me noue la gorge comme mère, comme médecin et comme citoyenne québécoise. Cette histoire nous concerne tous, mais vous ne la connaissez peut-être pas puisque les médias ont choisi de ne pas s'y attarder.Ensuite, je vais faire un parallèle entre les négociations étudiantes et celles des médecins spécialistes avec le gouvernement pour illustrer un deux poids deux mesures évocateur.Maxence est un étudiant exemplaire au cégep. Il a 19 ans. Il vient « d'une bonne famille », sa mère est médecin et son père, pilote. Il est intelligent, articulé et impliqué dans sa communauté. Il est beau dans tous les sens. Pour ajouter à ses atouts, il partage une belle complicité avec sa famille et ses amis, ses professeurs qu'il prend soin d'associer à ses projets et notamment avec sa sœur qui est tout aussi exceptionnelle et qui fréquente le même cégep. Même avec les gens qui ne partagent pas ses opinions, il discute toujours avec ouverture et logique.Il est, en résumé, le prototype du fils qu'on rêverait tous d'avoir. Son professeur d'histoire a écrit un texte élogieux sur lui dans Le Devoir et y exprime entre autres : « ...je fantasme à l'idée que tous mes étudiants ressemblent à Maxence... »J'ai eu le bonheur de le rencontrer un soir de mars avec ses collègues dans le cadre des conférences qu'il organisait sur les enjeux sociaux au Québec pour les étudiants de son cégep, en invitant des intellectuels québécois sur les sujets d'intérêt public.J'ai appris, plusieurs jours après les tristes événements de Victoriaville, que Maxence était parmi les jeunes étudiants gravement blessés et qu'il avait perdu un œil après avoir échappé à un état critique suite à un trauma crânien causé par « les forces de l'ordre ».Parallèle des négociations étudiantes et celles des médecinsLe blogueur Akos Verboczy, du journal Métro, a publié ce printemps un billet faisant un parallèle intéressant entre la façon dont le gouvernement Charest avait négocié avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec il y a cinq ans et la manière dont il a géré les négociations avec les associations étudiantes. Il rappelait notamment que «le gouvernement libéral à l'époque n'a ni ignoré ni banalisé les revendications des médecins spécialistes, ne les a pas traités de corporatistes et de "socialement irresponsables", ne s'est pas lancé dans de grandes envolées sur l'équité entre contribuables et sur la démocratie au nom de la majorité silencieuse, n'a pas refusé de rencontrer leurs représentants et n'a pas hésité à nommer un médiateur quand ils l'ont exigé. Et surtout, personne n'a dit qu'il s'agissait là de caprices d'enfants gâtés.»Je vous invite à lire le billet complet d'Akos Verboczy, «Les enfants-roi et la loi spéciale», sur son blogue.

Maxence

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