L’usage d’inhibiteurs des COX-2 accélère la récupération après une arthroplastie du genou

Les patients qui ont eu une arthroplastie totale du genou (ATG) pourraient retirer des bienfaits du prolongement de leur traitement inhibiteur des COX-2 au cours de la phase initiale de leur rétablissement.D’après les résultats d’une étude présentée au congrès, les patients en ATG qui ont poursuivi leur traitement inhibiteur des COX-2 pendant six semaines après la chirurgie ont profité d’une récupération plus rapide et moins douloureuse que les patients qui n’ont pas eu ce traitement postopératoire.« Nos données documentent d’autres bienfaits mesurables dans les cas où on prolonge l’administration de l’inhibiteur sélectif des COX-2 celecoxib pendant six semaines après la sortie de l’hôpital », a affirmé le Dr William Schroer, directeur médical du St. Louis Joint Replacement Institute, à St. Louis, dans le Missouri.Tous les patients ont reçu ce médicament avant l’opération et pendant l’hospitalisation.Des études antérieures portant sur l’usage péri-opératoire des inhibiteurs sélectifs des COX-2 ont montré une réduction des besoins en narcotiques pendant l’hospitalisation et une amélioration de la mobilité du genou pendant les deux semaines suivant l’ATG, a précisé le Dr Schroer. Constatant que le genou opéré continue de se rétablir pendant plusieurs mois, à mesure que le gonflement et la douleur diminuent, que les muscles se renforcent et que la mobilité s’amplifie, les chercheurs ont décidé de tester les bienfaits éventuels de la poursuite du traitement inhibiteur des COX-2 pendant six semaines après une première ATG élective.Notation de la douleurL’étude portait sur 107 patients qui ont subi une ATG unilatérale et reçu un traitement par le celecoxib à 400 mg avant l’opération et tous les jours durant l’hospitalisation. À leur sortie de l’hôpital, les patients ont été répartis aléatoirement en deux groupes, l’un recevant du celecoxib à 400 mg pendant six semaines et l’autre un placebo. Les chercheurs ont mesuré l’usage de narcotiques et la flexion du genou, et établi des scores cliniques d’après les grilles Knee Society Score (KSS) et Oxford Knee Score (OKS) et le sondage court sur la santé (SF-12), avant l’opération puis 6, 12, 24 semaines et un an après. La notation de la douleur a été effectuée sur une échelle visuelle analogue (EVA) au repos, le soir et au cours d’activités ponctuelles. Tous les patients ont participé au suivi de 12 mois jusqu’à son terme.Les patients traités par le celecoxib ont pris nettement moins de comprimés de narcotiques que ceux traités par le placebo (76 contre 138, respectivement). Pour déterminer l’usage total de narcotiques, on a déduit du nombre total de comprimés prescrits au patient le nombre de comprimés restants aux rendez-vous de suivi.D’après la notation sur EVA, l’intensité de la douleur a diminué davantage dans le groupe traité par le celecoxib, à la fois au repos, le soir et pendant les activités. Au bout de 12 semaines, ce groupe affichait de meilleurs scores cliniques composites KSS, OKS et SF-12. À chaque étape de l’année de suivi, les résultats des tests de flexion du genou étaient meilleurs dans le groupe traité par le celecoxib.Aucun événement médical indésirable ne s’est produit dans le groupe d’étude.« Chacun des résultats de notre étude – y compris l’usage de narcotiques, la flexion du genou, la notation de la douleur et tous les paramètres d’évaluation de la fonction du genou testés – démontre les avantages d’intégrer le médicament de l’étude à la pratique clinique », a conclu le Dr Schroer.Lire la suite du dossier «Orthopédie - Quoi de neuf ?»

L’usage d’inhibiteurs des COX-2 accélère la récupération après une arthroplastie du genou

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes