L’OMS confirme une augmentation de la résistance aux antibiotiques

Le rapport du Système mondial de surveillance de la résistance aux antimicrobiens et de leur usage (GLASS) est le fruit de l'analyse des données de 127 pays, représentant 72% de la population mondiale sur six ans. Le document fait notamment état de niveaux élevés de résistance, supérieurs à 50%, pour des bactéries entraînant des infections sanguines en milieu hospitalier, telles que Klebsiella pneumoniae et Acinetobacter spp. Ces dernières sont habituellement soignées avec des antibiotiques de dernier recours comme les carbapénèmes, indique l’OMS. «Cependant, il a été signalé que 8% des infections sanguines dues à la bactérie Klebsiella pneumoniae résistaient à ces mêmes carbapénèmes, ce qui augmente le risque de décès imputables à des infections qu’il est impossible de prendre en charge», a partagé l’organisme par voie de communiqué. De plus, le rapport indique aussi que plus de 60% des isolats de Neisseria gonorrhoeae, responsable de la gonorrhée, affichent une résistance à la ciprofloxacine, l’un des antibactériens oraux les plus utilisés pour traiter l’infection. Finalement, plus de de 20% des isolats d’E. coli, souvent responsable des infections des voies urinaires, étaient résistants à la fois aux médicaments de première intention, comme l’ampicilline et le cotrimoxazole, et au traitement de deuxième intention, comme les fluoroquinolones. Une augmentation de 15% Toujours selon le rapport, bien que les tendances en matière de résistance aux antibiotiques étaient plutôt stables depuis les quatre dernières années, «les infections sanguines dues à des souches résistantes d’Escherichia coli et de Salmonella spp. et les infections à gonocoque résistant ont progressé d’au moins 15% par rapport aux taux de 2017». Selon l’OMS, plusieurs hypothèses pourraient expliquer cette hausse. L’une d’entre elles seraient l’augmentation du nombre d’hospitalisations et des traitements antibiotiques lors de la pandémie de COVID-19. L’organisme précise toutefois que des recherches supplémentaires doivent être faites pour identifier les raisons réelles du développement de la résistance aux antimicrobiens.

L’OMS confirme une augmentation de la résistance aux antibiotiques

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