Loi 41, projet de loi 28 et indépendance professionnelle sur toutes les lèvres des pharmaciens

Le président et la directrice générale de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ), respectivement Bertrand Bolduc et Manon Lambert, ont parcouru cet automne le Québec pour faire le point sur plusieurs dossiers à l’ordre du jour du conseil d’administration de l’OPQ.Après avoir visité 13 villes, entre le 29 septembre et le 3 décembre, ils ont conclu la Tournée régionale d’information 2014 de l’OPQ avec une présentation en web diffusion, le 9 décembre, une première expérience pour l’OPQ. La ville de Baie-Comeau n’a pas été visitée en raison du nombre insuffisant d’inscriptions.De nombreux sujets ont été abordés durant les rencontres (voir liste ci-dessous) et les quelque 1000 pharmaciens, dont 135 présents lors de la diffusion sur le web, ont eu l’occasion de poser des questions aux deux dirigeants de l’OPQ.• Entrée en vigueur de la Loi 41 et conséquences du projet de loi 28;• Entrée en vigueur de la Loi concernant sur les soins de fin de vie (décembre 2015);• Révision du rôle des ATP;• Spécialisation en pharmacothérapie avancée;• Ruptures d’approvisionnement en médicaments;• Révision du Code de déontologie des pharmaciens;• Révision du programme Code Médicament;• Implantation des nouvelles normes et des nouvelles lignes directrices;• Programme de surveillance de l’exercice de la pharmacie;• Confidentialité des renseignements;• Ordonnances de narcotiques (enquête de La Presse).En entrevue à Profession Santé, Bertrand Bolduc a souligné que l’entrée en vigueur de la loi 41, les conséquences financières du projet de loi 28 sur les pharmacies communautaires et l’indépendance professionnelle des pharmaciens préoccupaient particulièrement les participants.«Le projet de loi 28 a semé une dose d’inquiétude associée à l’entrée en vigueur de la Loi 41, pas tant pour la mise en place clinique des nouvelles activités, mais quant à leur faisabilité monétaire et logistique.»Il a aussi remarqué que les pharmaciens étaient «tiraillés» dans leurs relations commerciales, notamment en ce qui a trait aux programmes de fidélisation des fabricants de médicaments et les pressions des assureurs privés pour orienter leurs assurés vers des chaînes de pharmacies spécifiques.« Ce n’est pas facile des fois d’être au service du client, de lui faire plaisir, puis en même temps de respecter l’indépendance professionnelle quand il y a tellement d’intervenants autour de nous qui essaient de nous influencer. C’est un dilemme constant qui n’est pas unique à la pharmacie. »Des rencontres pour se rapprocher des membresMême si le président de l’OPQ a trouvé «épuisante» sa première tournée des régions, il a néanmoins aimé rencontrer des pharmaciens de presque toutes les régions du Québec et des divers milieux de pratique.Il pense avoir atteint son objectif de rendre plus accessible l’OPQ. «C’était vraiment plaisant d’avoir le pouls des pharmaciens sur le terrain et, inversement, je pense que les gens sont toujours contents de voir en personne le président et la directrice générale de leur ordre professionnel. J’ai bien aimé pouvoir échanger avec les membres d’une manière plus libre et plus informelle.»La prochaine Tournée régionale d’information de l’OPQ est prévue pour 2016. Toutefois, l’OPQ réfléchira à la possibilité d’échanger avec ses membres un peu plus tôt en utilisant la webdiffusion.

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