Les pharmaciens propriétaires appuient le maintien des mesures sanitaires dans leurs établissements

Les pharmaciens propriétaires ont rapidement appuyé la position de leur ordre professionnel, qui préconise le maintien du port du masque et de la distanciation physique de deux mètres. «C’est la bonne décision. La pandémie est encore présente. Il faut maintenir les mesures pour assurer les services. Il est encore trop tôt pour les lever», souligne Benoît Morin, président de l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP). L’avis publié par l’Ordre des pharmaciens indique que les pharmaciens doivent continuer d’afficher la capacité maximale de la pharmacie à l’entrée pour assurer la distanciation de deux mètres, comme dans les lieux de vaccination. Le port du masque médical reste de mise, de même que la gestion des aires communes pour les travailleurs des milieux de soins. «Nous sommes des milieux de soins et nous devons être prudents, souligne Benoît Morin, qui est aussi pharmacien propriétaire à Montréal. On ne veut pas contaminer nos patients. Surtout que plusieurs de nos membres font de la vaccination.» «Les pharmacies sont en première ligne. Elles doivent demeurer des lieux sécuritaires pour les patients et pour les employés. On ne peut pas se permettre de mettre les clients en danger ou de perdre des employés parce qu’ils ont été contaminés», précise Jean-Philippe Simon, vice-président, affaires et services professionnels de Familiprix. De rares cas de micro-éclosion ont été signalés dans les pharmacies au début de la pandémie, mais depuis, les équipes ont intégré de nouvelles routines, comme de se laver les mains des dizaines de fois par jour et aucune contamination n’a été enregistrée depuis des mois, indique M. Morin. Le maintien des mesures est aussi bien accueilli chez les pharmaciens qui consacrent une partie de leur espace au commerce de détails selon les échos qui sont parvenus à Benoît Morin et Jean-Philippe Simon. «Les assouplissements n’ont pas apporté tant de changements. La distanciation est réduite à un mètre et il n’y a plus de limite de client, mais d’autres mesures restent et les pharmaciens semblent bien accepter ces petites différences. Et les clients aussi», explique M. Simon. Reste que les pharmaciens propriétaires ont hâte de revenir à la normale: sans mesures de protection. «Certes, les mesures pourraient être maintenues, ce qui éviterait probablement des contaminations de grippe, de rhume ou de gastro. Mais ça demande du temps et de l’énergie supplémentaires au personnel, et beaucoup de pharmacies ont déjà des difficultés à recruter du personnel», souligne Christophe Augé, pharmacien propriétaire à Ascot Corner et chargé de cours à la faculté de Pharmacie de l’Université de Montréal. Il ajoute que les plexiglas et les masques créent une distance avec les usagers, alors que la pharmacie est un service de santé «de proximité». Il est cependant trop tôt pour envisager à quel moment cela pourrait survenir ou les conditions qui devraient être réunies pour que les mesures soient levées. L’Ordre des pharmaciens ne s’est pas encore penché sur la question, indique son porte-parole. Ainsi, le président de l’AQPP et le représentant des pharmaciens affiliés à Familiprix refusent de s’avancer sur ces sujets, préférant attendre les directives à venir de leur ordre professionnel. Même chose sur la pertinence de maintenir certaines mesures après la pandémie pour protéger client en employés d’autres infections, comme l’influenza saisonnière.

Les pharmaciens propriétaires appuient le maintien des mesures sanitaires dans leurs établissements

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