Les extravertis sont 18% moins enclins à accepter la vaccination

Une enquête menée auprès de plus de 40 000 personnes au Canada et portant sur les relations entre la personnalité et l'hésitation ou le refus de se faire vacciner a révélé que si tous les types de personnalité étaient associés, dans une certaine mesure, au refus de se faire vacciner contre le virus de la COVID-19, les extravertis et les personnes à l'émotivité négative, se distinguaient des autres. «Les chercheurs, les experts en santé publique et les responsables de la mise en place des politiques peuvent utiliser ces informations pour orienter les futures campagnes de vaccination», ont déclaré les chercheurs dans l’étude publiée dans Frontiers Psychology. Alors que plusieurs études ont examiné des traits tels que l'idéologie politique et les connaissances politiques dans l'hésitation vaccinale, «il est important de comprendre le rôle de traits personnels plus fondamentaux», écrivent-ils. Des études antérieures ont montré que les conservateurs sont plus réticents à l'égard des vaccins que les libéraux, et, qu'aux États-Unis, les républicains sont moins susceptibles d'avoir des convictions exactes sur les vaccins que les démocrates. «Les personnes ayant moins de connaissances politiques ont tendance à avoir des préférences politiques anti-vaccins et à croire qu'elles en savent plus que les experts en vaccins», indique par ailleurs l'étude. Les chercheurs ont noté que les cinq grands traits de personnalité (ouverture à l'expérience, conscience professionnelle, extraversion, agréabilité et émotivité négative) sont importants pour un large éventail d'attitudes et de comportements politiques. Les chercheurs ont mené des enquêtes auprès d'adultes canadiens entre novembre 2020 et juillet 2021 afin d'examiner ces cinq traits de personnalité et leurs associations avec l'intention de se faire vacciner. Les enquêtes ont été effectués en 22 vagues consécutives et ont inclus 42 196 répondants. Elles ont permis d'observer l'évolution dans le temps de l'intention de se faire vacciner. L'outil psychologique standard, le Big Five Inventory-2 Short Form, a été utilisé pour évaluer la personnalité des répondants. En ce qui concerne l'intention vaccinale, les participants devaient répondre à la question suivante: «Prendriez-vous un vaccin pour prévenir l'infection par COVID-19 lorsqu'il sera disponible?» (choix de réponse: Oui, non, incertain). Les résultats ont montré que l'agréabilité, l'ouverture d'esprit et la conscience professionnelle semblaient avoir moins d'importance à mesure que le taux de vaccination global de la population augmentait, un plus grand nombre de personnes appartenant à ces catégories se faisant vacciner. En revanche, les personnes peu stables sur le plan émotionnel (qui ressentent des émotions extrêmes) étaient moins enclines à se faire vacciner. Quant aux extravertis, ils étaient 18% plus nombreux à refuser le vaccin. «Les personnes plus extraverties sont plus susceptibles d'indiquer qu'elles ne sont pas disposées à recevoir le vaccin contre la COVID-19 lorsqu'il leur sera proposé, un résultat qui persiste quelle que soit la trajectoire des cas de COVID-19 ou des taux de vaccination à ce moment-là», indique l'étude. «L’influence de la personnalité n'est peut-être pas immuable», peut-on toutefois lire dans celle-ci.

Les extravertis sont 18% moins enclins à accepter la vaccination

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