Le type d’accouchement aurait une incidence sur la réponse à la vaccination de l’enfant

«Le microbiote intestinal est ensemencé à la naissance et se développe rapidement au cours des premiers mois de la vie sous l’influence du type d’accouchement, de l’allaitement, de l’administration d’antibiotiques et de la nutrition», peut-on lire dans l’étude publiée dans Nature Communications. Cette dernière a tenté d’évaluer le lien entre le type d’accouchement, le développement du microbiote intestinal et les réponses en anticorps à la suite de la vaccination contre les infections à pneumocoque et le méningocoque de type C. Pour ce faire, une équipe de chercheurs a suivi un total de 120 nourrissons en santé et nés à terme. Les chercheurs ont mesuré le développement du microbiote intestinal au cours de la première année de vie par des analyses de selles ainsi que la réponse des anticorps aux vaccins par des tests de salive. Un microbiote différent Les chercheurs ont pu confirmer que le microbiote intestinal des enfants nés par césarienne était bien différent de ceux nés par voie vaginale, puisque ces derniers sont exposés à la flore vaginale de la mère lors de la naissance. Ceux nés par voies vaginales avaient en effet des concentrations plus élevées de bactéries Bifidobacterium et une souche non pathogène d’Escherichia coli, et des niveaux plus faibles de Enterococcus fæcium et Klebsiella, et ce, jusqu’à deux mois après la naissance. Plus d’anticorps? Les chercheurs ont déterminé que les enfants nés par voie vaginale avaient une meilleure réponse immunitaire à la vaccination que ceux nés par césarienne. En effet, pour le vaccin contre le pneumocoque, les chercheurs ont analysé les anticorps de 101 bébés de 12 mois et ont découvert qu’ils étaient deux fois plus élevés chez les enfants nés par voie vaginale que chez ceux nés par césarienne. Pour le vaccin contre le méningocoque de type C, les chercheurs ont analysé les échantillons de salive de 66 nourrissons de 18 mois et ont découvert que les anticorps étaient 1,7 fois plus élevés chez les bébés nés par voie basse que par césarienne. «L’intégration des réponses des anticorps à la vaccination comme paramètre dans les futurs essais de modulation du microbiote au début de la vie pourrait offrir des opportunités pour évaluer les résultats bénéfiques sur la formation du système immunitaire médiée par les microbes», ont écrit les chercheurs dans l’étude. Ils ajoutent que d’autres études devraient être faites afin de trouver des façons d’améliorer le microbiote des bébés nés par césariennes, en raison des bénéfices potentiels sur l’efficacité vaccinale. Finalement, les chercheurs suggèrent que les calendriers de vaccinations pourraient dans le futur être adaptés en fonction du type d’accouchement et du microbiote des bébés.

Le type d’accouchement aurait une incidence sur la réponse à la vaccination de l’enfant

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