Le dysfonctionnement du plancher pelvien en 5 points

1. Le dysfonctionnement du plancher pelvien (DPP) est fréquent; le risque à vie s'élève à 20 % chez les femmes1 et à 16 % chez les hommes2. Les facteurs de risque comprennent l'âge avancé, la pauvreté, l'obésité, la constipation, la génétique, la prostatectomie, la ménopause, l'hystérectomie, l'accouchement par voie vaginale, le tabagisme et les troubles du tissu conjonctif. 2. Les symptômes courants du DPP incluent l'incontinence urinaire, les envies impérieuses et/ou fréquentes, la dysurie, l’inconfort anal ou urétral et les rapports sexuels douloureux1. La dysfonction érectile, l'éjaculation précoce2, la difficulté à initier la miction, les infections urinaires récurrentes, l'incontinence fécale, la constipation et les douleurs lombaires3 constituent aussi des symptômes moins courants. Le prolapsus utérin, vaginal et/ou vésical et les hémorroïdes peuvent être des signes3. 3. Le DPP peut être suggéré par l'anamnèse et confirmé par l'examen physique. La fonction des muscles du plancher pelvien est évaluée par palpation digitale vaginale ou anale. Un tonus de repos excessivement fort ou excessivement faible sont des signes de DPP. Le fait de demander à la patiente de contracter le vagin ou le rectum pour évaluer le tonus permet de révéler une faiblesse5. Au repos ou en position penchée, un prolapsus utérin, une cystocèle, une urétérocèle ou une rectocèle peuvent être constatés. Des tests de confirmation sont rarement nécessaires. 4. Le renforcement du plancher pelvien en traitement de première intention s’avère très efficace et s’enseigne facilement en clinique (avec des exercices de Kegel notamment). Il permet de réduire les taux de DPP de 48 à 80,7 %4. Les exercices autodirigés ne sont pas aussi bénéfiques que les exercices impliquant une rétroaction de la part d'un clinicien ou d'un physiothérapeute spécialisé en rééducation périnéale, qui peut également aider à élaborer des plans de traitement personnalisés. Les femmes ménopausées bénéficient aussi souvent d'une thérapie de remplacement d'œstrogènes locale3. 5. Les indications pour procéder à des examens supplémentaires ou adresser le ou la patiente en gynécologie comprennent l'échec de la rééducation périnéale en physiothérapie à résorber les symptômes, le prolapsus en dessous de l’hymen, l'hématurie, des calculs ou une masse dans la vessie, un dysfonctionnement mictionnel inexpliqué, l'hématospermie, la rétention urinaire, une impression de masse rectale, l'hématochézie, des symptômes inexpliqués tels qu'un changement dans le transit intestinal et les selles, une perte de poids involontaire, l'anémie, des antécédents familiaux de polypose adénomateuse familiale ou de syndrome de Lynch. Les infections urinaires récurrentes, l'infertilité et les troubles de l'érection constituent des indications relatives5.

Le dysfonctionnement du plancher pelvien en 5 points

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes