Le chantier du CHUM s’entoure d’une palissade artistique

Pour faire un tour de la palissade, voir le diaporama L'art au CHUMUne galerie publique éphémère à même les palissades qui entourent le futur CHUM en construction.Voilà un lieu fort improbable pour mettre un peu de beauté dans un environnement plutôt livré, ces temps-ci, aux bruits du chantier, aux va-et-vient incessants des camions.Et pourtant, c’est là que s’est déroulé, le 21 août dernier, le vernissage d’un projet de galerie publique à ciel ouvert.L’initiative artistique vise, entre autres, à concrétiser des rapports de bon voisinage entre le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) et l'Université du Québec à Montréal (UQAM), deux institutions majeures du centre-ville montréalais.La galerie animera ainsi les rues Saint-Denis, Sanguinet et l'avenue Viger jusqu'à la fin des travaux du CHUM. Le nouvel hôpital doit ouvrir ses portes en 2016, et le Centre de recherche du CHUM, en 2013.Le projet comporte deux créations d'étudiantes de la faculté des arts de l'UQÀM.Il s’agit du projet graphique Dissonance, de Maude Paquette-Boulva, étudiante au baccalauréat en design graphique, et de la série photographique L'alliance des pôles, d’Anne-Renée Hotte, étudiante à la maîtrise en arts visuels et médiatiques.La série comporte 13 photos autour du thème des relations familiales, l’artiste voulant évoquer les liens unificateurs d'une cellule familiale.Art et ville«Participer à des projets d'intégration de l'art à la ville permet de sortir la création artistique de l'enceinte de l'Université. Plus important encore, ça permet de partager cette création avec la population», indique le recteur de l’UQÀM, Claude Corbo.«Les arts contribuent à décloisonner l'hôpital, à en faire un milieu plus humain. Ce n’est pas un foie malade ou un numéro de chambre que nous servons, mais bien des personnes», indique Christian Paire, directeur général et chef de la direction du CHUM.Avec ce projet, dit-il, «nous contribuons à rendre l'art accessible à tous, à nos patients, leurs proches, notre personnel, ou encore les passants qui circulent à proximité du chantier. Notre CHUM, le présent comme le futur, nous le voulons près des gens, au cœur de sa communauté.»Pour Christian Paire, tout plan d’action doit désormais viser aussi le développement durable. Tout comme on a le Protocole de Kyoto pour la nature, précise-t-il, on a Agenda 21 dans le domaine de la culture.«Or, le développement durable inclut aussi la santé. La palissade du chantier n’est plus juste un mur, elle devient, avec l’art, un trait d’union plutôt qu’une barrière», déclare-t-il.Toujours en vue de marier l’art et la cité, le CHUM est en discussion avec la Ville de Montréal pour intégrer une éventuelle maison de la culture, ou l’équivalent, au futur complexe hospitalier.Cette maison de la culture pourrait devenir, à même l’hôpital, un lieu de diffusion de diverses prestations en art vivant, scénique et visuel.Enfin, on peut s’étonner de voir l’UQÀM venir à l’hôpital.«Peut-être n’avons nous pas de faculté de médecine, mais n’oublions pas les 30 programmes liés à la santé, dont la psychologie et la sexologie, qu’offre notre institution», conclut le recteur Corbo.L’UQÀM vient par ailleurs d’ouvrir le nouveau doctorat Santé et Société.Voir le diaporama L'art au CHUM

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