L'Association professionnelle des pharmaciens salariés du Québec a un nouveau président

En France, le pharmacien Patrick Hemery s’est impliqué dans sa profession pendant plusieurs années. Arrivé au Québec en 2015, l’immigrant n’a pas perdu cette habitude dans son pays d’adoption. En mai dernier, le pharmacien français a été nommé président de l’Association professionnelle des pharmaciens salariés du Québec (APPSQ), après avoir été président par intérim pendant quelques mois. Il succède ainsi à Karina Savoie qui occupait la présidence depuis environ deux ans. « Je veux que l’APPSQ soit étiqueté comme le représentant des 5000 pharmaciens salariés du Québec peu importe s’ils sont membres de notre organisation ou pas », ambitionne Patrick Hemery. Celui-ci travaille dans une pharmacie communautaire de la région de Joliette à temps partiel, ce qui lui laisse le temps pour accomplir ses tâches de président. Entre autres, deux fois par semaine, il doit participer à des comités sur la COVID-19 avec d’autres organisations. Avant de déménager au Québec pour des raisons familiales, ce professionnel a travaillé pendant 28 ans en pharmacie. Il a d’abord été pharmacien hospitalier spécialisé en centre de cancérologie, puis pharmacien coordonnateur du 1er groupe d’hospitalisation privée de prendre avant d’être chef de service dans un établissement de soins de santé privés du sud de la France. Le nouveau président a également occupé un poste de professeur associé à l’Université de Montpellier pendant plus de 10 ans. Aujourd’hui âgé dans la mi-cinquantaine, le pharmacien estime que sa vaste expérience l’aidera dans ses nouvelles fonctions. D’ailleurs, l’Ordre des pharmaciens du Québec, l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires et les autres organisations avec lesquelles il collabore vante déjà sa « très grande sagesse », souligne-t-il. D’autres pharmaciens d’expérience forment le conseil d’administration de l’Association qui était très majoritairement composé de jeunes pharmaciens ces dernières années. « C’est important d’avoir un mélange des deux. Quand tu es jeune, tu as la fougue de la jeunesse, mais tu n’as pas la sagesse de ton expérience. De plus, il faut être capable d’avoir un c.a représentatif de tous les pharmaciens. Plusieurs d’entre eux ont mon âgé », explique Patrick Hemery. À la recherche de membres Dans les prochains mois, lui et son équipe poursuivront leur travail afin d’améliorer les conditions de travail des pharmaciens salariés. Dernièrement, l’APPSQ s’est attaqué aux logiciels jugés « moins complets et adaptés à la pratique d’aujourd’hui » qui font perdre un temps précieux aux pharmaciens communautaires et occasionnent une surcharge de travail. Bientôt, l’Association prendra position également pour une meilleure organisation du travail. En parallèle, Patrick Hemery tentera de recruter plus de membres qui sont actuellement au nombre de 700. Celui-ci estime que la cotisation annuelle de 200 $ est faible par rapport aux rabais, avantages et aux différents programmes (mentorat, parrainage, aide juridique disciplinaire) offerts aux membres. Par exemple, l’an dernier, l’Association a offert onze heures gratuites de formation accréditée aux membres. « Pour un adhérant, la valeur marchande d’un abonnement est cinq fois supérieur au coût de 200 $ », estime le nouveau président.

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