La parole est à vous – Que pensez-vous du programme passerelle?

Un programme passerelle sera offert bientôt par les deux facultés de pharmacie du Québec afin de convertir le B. Pharm. en Pharm. D. Qu'en pensez-vous ?« J’ai déjà le Pharm. D., donc ce programme ne me concerne pas. Cependant, c’est toujours intéressant d’offrir des mises à niveau aux pharmaciens. Les cours que j’ai suivis étaient très axés sur la communication avec le patient et les interventions. Si ce programme permet d’améliorer la profession, pourquoi pas ? C’est une bonne nouvelle pour ceux qui ont le B. Pharm. et qui voudraient obtenir un doctorat. Cela risque d’en intéresser plusieurs. »Pascal BeauchampPharmacie Louis MilliardShawinigan« J’ai un Pharm. D., donc cette formation ne s’appliquerait pas à moi. Mais c’est très bien qu’un tel programme passerelle soit disponible. Je connais des pharmaciens qui voudraient le faire. Toutefois, selon moi, la différence entre le B. Pharm. et le Pharm. D. n’est pas très importante. Bien sûr, dans le cadre de mon Pharm. D., j’ai eu la formation pour prescrire la pilule du lendemain, alors que les pharmaciens déjà diplômés ont eu à suivre une formation spécifique pour pouvoir le faire. Mais les nouvelles dispositions de la Loi 41 ne nécessitent pas nécessairement d’avoir un Pharm. D., il suffit d’avoir reçu la formation supplémentaire. Et j’imagine que dans les années à venir, la formation pour pouvoir prescrire certains médicaments va faire partie du programme de Pharm. D. »Alexandre Nadeau VivierPharmacie Jean BernachezMontréal« Je n’ai pas l’intention de me prévaloir d’un tel programme, d’une part parce que je n’ai pas le temps, d’autre part parce que je ne veux pas avoir à me déplacer. J’adore les formations, mais je ne peux envisager d’avoir à suivre des cours avec des devoirs et des travaux à remettre, en plus de tous les changements à venir avec l’adoption de la Loi 41. Je participe souvent à des programmes de formation continue, mais je ne suis pas prête à me lancer dans des études. Cela fait longtemps que j’ai fini mes études et je n’ai pas envie d’y retourner. En revanche, je suis très ouverte à l’idée de suivre des formations pour être en mesure de réaliser les nouvelles activités permises par la Loi 41. J’aimerais beaucoup acquérir de nouvelles connaissances pour répondre aux changements à venir, mais sous forme de formation continue. »Sylvie LevertPharmacie Quyet Tu HoangSalaberry-de-Valleyfield« C’est un programme qui pourrait être intéressant mais il faudra voir ce que cela exigera de la part des pharmaciens qui ont déjà un titre de bachelier en pharmacie. C’est sûr qu’il faudra que les cours puissent être offerts à distance pour que nous puissions envisager de les suivre tout en assurant notre travail quotidien. Pour beaucoup de pharmaciens, il serait difficile de se libérer pour aller suivre des cours ailleurs. Ce programme passerelle pourrait m’intéresser, mais cela dépend des modalités d’application et de ce que cela va exiger comme implication. Quand on est propriétaire, il n’est pas évident de se libérer. Par contre, cela peut nous permettre d’aller chercher des reconnaissances pour réaliser certaines activités. »Louise PetitPharmacie Jeanine Matte et Louise PetitQuébec« Je ne pense pas me prévaloir d’un tel programme, mais cela va dépendre des exigences et des modalités qui y seront rattachées. Dans ma pratique actuelle, je ne suis pas sûre que cette formation aurait un impact. Il faudra voir combien de temps cela nécessitera et ce que cela apportera comme connaissances supplémentaires. Si cela ne nécessite pas beaucoup d’heures, je pense que tous les pharmaciens qui détiennent un baccalauréat vont s’inscrire d’emblée. Le temps, c’est l’histoire de notre vie ! Même pour la formation continue, nous manquons de temps. Il est donc difficile d’envisager un retour aux études si cela exige beaucoup d’heures. C’est sûr que les nouvelles activités qui découleront de la Loi 41 vont sûrement nécessiter des formations et des mises à niveau. Actuellement, je ne vois pas comment on pourrait appliquer ces nouvelles activités sans recevoir une formation. »Christiane SauvéPharmacie Vandergoten & ZaccaraDeux-Montagnes« S’il s’agit d’une formation qui requiert plus d’une journée par semaine, il me sera impossible de la suivre. Dans l’état actuel des ressources en pharmacie, je n’aurai pas le temps. Je ne peux pas laisser la pharmacie. Quand on est propriétaire, c’est encore plus difficile de se libérer. Quant à mon intérêt personnel, il est peut-être un peu moins important que celui d’un pharmacien plus jeune, car j’approche plus de l’âge de la retraite que de l’âge que j’avais en terminant mes études. Toutefois, c’est surtout la question du temps qui risque d’être un frein à cette formation. Même pour un pharmacien plus jeune, il est difficile de reprendre des études. Quand on vient de terminer son cours, on a hâte de gagner de l’argent, d’autant plus qu’on a des prêts à rembourser. Il faut vraiment que le besoin soit important pour envisager de reprendre des études. Je ne sais pas jusqu’à quel point ce programme passerelle va être populaire. Il faudrait que l’on puisse suivre la formation à temps partiel ou que ce soit offert comme des cours de perfectionnement. »Jean BeaulieuPharmacie Jean BeaulieuTring Jonction

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