La FDA approuve le vaccin contre le VRS pour les futures mamans afin de protéger leurs nouveau-nés

Les autorités réglementaires américaines ont approuvé le premier vaccin contre le VRS pour les femmes enceintes, afin que leurs bébés bénéficient à la naissance d'une protection contre cette infection respiratoire. Le VRS est connu pour remplir les hôpitaux de bébés à la respiration sifflante chaque automne et chaque hiver. La Food and Drug Administration a autorisé la vaccination maternelle de Pfizer pour prévenir les cas graves de VRS lorsque les bébés sont les plus vulnérables, c’est-à-dire de la naissance à l'âge de 6 mois. Prochaine étape: les Centres de contrôle et de prévention des maladies doivent émettre des recommandations pour l'utilisation du vaccin, appelé Abrysvo, pendant la grossesse. (Les vaccinations pour les adultes plus âgés, également à haut risque, débuteront cet automne avec le même vaccin de Pfizer et un autre de son concurrent GSK). «La vaccination maternelle est un moyen incroyable de protéger les nourrissons», a rappelé la Dre Elizabeth Schlaudecker, spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques à l'hôpital pour enfants de Cincinnati, qui participe à l'étude internationale de Pfizer sur le vaccin. Si les vaccinations commencent rapidement, «je pense que nous pourrions voir un impact sur la saison du VRS». Le VRS est une nuisance semblable à un rhume pour la plupart des personnes en bonne santé, mais il peut mettre en danger la vie des très jeunes enfants. Il enflamme les minuscules voies respiratoires des bébés, ce qui les empêche de respirer, ou provoque une pneumonie. Rien qu'aux États-Unis, entre 58 000 et 80 000 enfants de moins de 5 ans sont hospitalisés chaque année, et plusieurs centaines d'entre eux meurent, à cause du virus respiratoire syncytial. À lire aussi: Santé Canada approuve un nouveau médicament pour protéger les bébés contre le VRS L'année dernière, la saison du VRS a été extrêmement rude aux États-Unis, et les premiers cas de maladie chez les tout-petits sont apparus au cours de l'été, bien plus tôt qu'à l'accoutumée. Comment fonctionne la vaccination contre le VRS? Les bébés naissent avec un système immunitaire immature, dépendant pendant leurs premiers mois de la protection de leur mère. Une seule injection en fin de grossesse donne suffisamment de temps à la future maman pour développer des anticorps anti-virus qui passent à travers le placenta jusqu'au fœtus - prêts à agir à la naissance. C'est de la même manière que les femmes enceintes transmettent une protection contre d'autres infections. Les femmes enceintes sont depuis longtemps invitées à se faire vacciner contre la grippe et la coqueluche et, plus récemment, contre le COVID-19. L'étude de Pfizer a porté sur près de 7400 femmes enceintes et leurs bébés. La vaccination maternelle n'a pas permis de prévenir les infections légères par le VRS, mais elle s'est avérée efficace à 82% pour prévenir les cas graves au cours des trois premiers mois de la vie des bébés. À l'âge de 6 mois, l'efficacité de la vaccination contre les maladies graves était encore de 69%. Les réactions au vaccin étaient principalement des douleurs au point d'injection et de la fatigue. Dans l'étude, il y a eu une légère différence dans les naissances prématurées - quelques semaines avant la date prévue - entre les mères vaccinées et celles qui ont reçu une injection factice, ce qui, selon Pfizer, est dû au hasard. La FDA a déclaré que pour éviter cette possibilité, le vaccin ne devrait être administré qu'entre la 32e et la 36e semaine de grossesse, soit quelques semaines plus tard que lors de l'essai clinique. À lire aussi: La FDA approuve un médicament destiné à protéger les bébés et les jeunes enfants contre le VRS Si un nombre suffisant de femmes enceintes se font vacciner, Pfizer estime que les États-Unis pourraient éviter jusqu'à 20 000 hospitalisations de nourrissons par an et 320 000 visites chez le médecin. La seule autre option pour protéger les bébés du VRS est de leur administrer des anticorps fabriqués en laboratoire. La FDA a récemment approuvé un nouveau médicament qui est la première version à dose unique, recommandée pour tous les nourrissons de moins de 8 mois avant le début de leur première saison de VRS. Beyfortus, de Sanofi et AstraZeneca, devrait être disponible cet automne. La Dre Schlaudecker a affirmé que le nouveau médicament à base d'anticorps et le vaccin maternel sont tous deux très attendus, et a prédit que les médecins essaieront une combinaison pour fournir la meilleure protection aux bébés en fonction de leur âge et du risque qu'ils courent pendant la saison du VRS. Un autre médecin de Cincinnati Children's qui a soigné des patients gravement malades du VRS s'est porté volontaire pour participer à l'étude de Pfizer sur le vaccin lorsqu'elle est tombée enceinte. À lire aussi: VRS: un prélèvement nasal aiderait à prédire quels enfants développeront une forme grave Une autre médecin de l'hôpital pour enfants de Cincinnati qui s'est occupée de patients gravement malades du VRS, la Dre Maria Deza Leon, s'est portée volontaire pour participer à l'étude sur le vaccin de Pfizer lorsqu'elle est tombée enceinte. «La dernière chose qu'un parent veut voir, c'est son enfant qui a du mal à respirer. Je risquais également d'être la personne qui aurait pu contracter le VRS et le transmettre à mon fils sans même s'en rendre compte.» La Dre Deza Leon a été vaccinée fin janvier 2022 et son fils Joaquin est né le mois suivant. Bien qu'elle ne sache pas encore si elle a reçu le vaccin ou une injection factice, Joaquin est aujourd'hui un bambin en bonne santé qui n'a jamais été diagnostiqué avec le VRS.

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