Gestion des priorités: l’OPQ met de l’avant une nouvelle approche

«L’organisation, c’est la clé. Mais parfois, ça semble plus facile qu’à faire. Dans cette optique, nous vous proposons une approche de travail qui vous invite à moduler vos activités de surveillance médicamenteuse en fonction du niveau d’intensité requis par les besoins des patients: l’approche Vigie», indique en introduction une courte vidéo de l’OPQ. L’approche vigie, qui combine vigilance et agilité, a été crée après avoir sondé les pharmaciens, dont 60% affirmaient que les standards de pratique étaient difficilement atteignables en pratique. À lire aussi: Les pharmaciens salariés encore préoccupés par la surcharge de travail «Les pharmaciens avaient l’impression que l’exigence de l’Ordre, c’est qu’il fallait faire tout, tout le temps et pour tout le monde. Mais c’est impossible. Il y a peut-être eu une mécompréhension dans les dernières années. Nous voulons plutôt que les pharmaciens, lorsqu’ils voient un patient, soient capables de prioriser les problèmes les plus importants», explique le directeur principal de l’OPQ et pharmacien, Patrick Boudreault, ajoutant néanmoins que cette approche reflète ce qu’un bon nombre de pharmaciens fait déjà. «Nous n’avons pas à mettre tout sur le même pied d’égalité, avec la même urgence», poursuit-il. Certains critères peuvent aider les pharmaciens à bien mesurer le niveau d’intensité requis pour chaque patient: sa condition de santé, sa propension à adhérer ou non à son traitement, le type de traitement prescrit, l’âge du patient, sa capacité de compréhension et son niveau d’isolement. Ce niveau d’intensité peut évoluer dans le temps, selon l’évolution de la santé du patient, note Patrick Boudreault. «Mais s’il y aura toujours un peu de subjectivité dans cette évaluation, l’objectif demeure de faire en sorte d’investir les énergies au bon moment, là où les besoins sont présents», souligne l’OPQ sur son site web. Une surveillance adaptée et individualisée Par ailleurs, cette nouvelle approche ne vise pas à prioriser des groupes de clients en particulier. «Les pharmaciens n’ont pas à mettre des patients dans des boîtes et dire: ici on va surveiller les diabétiques, les asthmatiques, les hypertendus et les autres ont ne les surveillera plus». Cette approche a plutôt pour but d'adapter et d'individualiser les activités de surveillance pour chaque patient en fonction de ses besoins. «Cette nuance est importante, car elle met de l’avant l’expertise et la pertinence de vos interventions auprès de chaque patient», indique l’OPQ. Pas une nouvelle exigence L’ordre professionnel est clair: l’approche vigie n’est pas une nouvelle exigence. Toutefois, cette approche sera abordée lors de l’inspection individuelle. Si le pharmacien a réalisé celle-ci, il sera invité à en discuter avec l’inspecteur chargé de son dossier. De plus, si le pharmacien réalise une auto-inspection, cette approche pourra agir comme un guide dans sa réflexion et la réalisation de ses activités. Au cours des prochains mois, l’OPQ abordera l’approche vigie de différentes façons, souligne l’ordre professionnel.

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