Fibrillation auriculaire: Une étude explore les bénéfices du dépistage par les pharmaciens

Ce nouveau service s'inscrit dans le cadre d'une étude visant à déterminer comment le dépistage de la fibrillation auriculaire par les pharmaciens peut contribuer à identifier et prendre en charge ce trouble. Le projet vise également à établir des voies de collaboration avec les médecins de première ligne. «De plus en plus, les recherches indiquent que l'implication des pharmaciens permet d'améliorer les résultats», explique la Dre Roopinder Sandhu, chercheuse principale de l'étude et professeure adjointe de médecine à l'Université de l'Alberta à Edmonton. Des personnes âgées de plus de 65 ans seront réparties en deux groupes: celles qui ne savent pas si elles souffrent de FA et celles qui savent qu'elles en souffrent, mais ne suivent pas de traitement optimal. Les chercheurs répartiront les participants de manière aléatoire entre un groupe de médecins et un groupe de pharmaciens, ces derniers ayant reçu au préalable une formation approfondie. Tous les patients présentant des signes de fibrillation auriculaire seront soumis à un ECG, à des analyses de laboratoire et à d'autres contrôles afin de garantir un diagnostic fiable. Les patients dont la FA a déjà été diagnostiquée seront évalués afin de déterminer si un anticoagulant est le traitement recommandé et si leur dose actuelle est trop élevée ou trop faible. «Nous espérons trouver une stratégie permettant de combler les lacunes existantes en matière de traitement», explique la Dre Sandhu. «Les anticoagulants sont efficaces, mais il y a des lacunes importantes en ce qui concerne leur administration.» Le recrutement des participants à l'étude, ralenti en raison de la pandémie, devrait être terminé d'ici la fin de l'année. Pour l'heure, une centaine de patients sont déjà inscrits. Les pharmaciens de l'Alberta ont été choisis pour effectuer le dépistage, car la province autorise un large champ d'exercice, que les pharmaciens ont un pouvoir de prescription indépendant et qu'ils bénéficient d'un accès aux laboratoires. Si cette approche porte fruit, elle pourra être transférée ailleurs, affirme la Dre Sandhu. «Elle pourrait être reprise dans tout le Canada et au-delà. Nous pouvons vraiment passer à l'échelle supérieure.» Une étude menée en 2015 par la Dre Sandhu et ses collègues a révélé qu'un dépistage cardiovasculaire intégré en pharmacie permettait de détecter une part importante de cas de FA pouvant être traités et d'autres facteurs de risque d'AVC modifiables. L'équipe de recherche a conclu que le dépistage communautaire complet des facteurs de risque d'AVC était une stratégie de santé publique prometteuse. Toutefois, pour être efficace, il devait être associé à un parcours de soins bien défini afin d'assurer un suivi et un traitement en temps opportun. L'étude actuelle est parrainée par la Fondation des maladies du cœur du Canada, le Réseau canadien d'intervention pour la prévention des accidents vasculaires cérébraux et la University of Alberta Hospital Foundation.

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