Étudiants du secondaire: Les problèmes de santé mentale seraient plus prédominants chez les filles

Les troubles de santé mentale seraient très répandus chez les étudiants du secondaire. Voilà ce qui ressort de L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2010-2011, réalisée par l’Institut de la statistique du Québec. Près d’un étudiant sur cinq a situé son indice de détresse psychologique à un niveau élevé. Ce phénomène est plus marqué chez les filles que chez les garçons (28% contre 14%) et parmi les élèves de 5e secondaire.Cette étude, sans précédent de par sa taille, a été réalisée à la demande du ministère de la Santé qui souhaitait obtenir un portrait statistique à l’échelle du Québec de certains aspects de la santé mentale et de l’adaptation sociale des jeunes du secondaire. L’enquête s’est déroulée dans les écoles du 2 novembre 2010 au 17 mai 2011 auprès de 63 000 répondants.Cette étude trace un portrait somme toute assez sombre de la santé mentale des adolescents québécois. Environ 12% des étudiants de niveau secondaire auraient reçu une confirmation médicale d’au moins un trouble de santé mentale. Près de 9% des élèves du secondaire rapportent une anxiété confirmée par un médecin, alors que 4,9% affirment qu’ils ont reçu une confirmation de dépression, et que 1,8% mentionnent des troubles alimentaires diagnostiqués par un médecin ou un spécialiste de la santé.L’enquête a aussi confirmé la prévalence du phénomène de l’intimidation. En effet, 36% des élèves ont reconnu qu’ils avaient été victimes de violence à l’école ou sur le chemin de l’école. L’intimidation serait plus fréquente au début du secondaire, et toucherait les garçons davantage que les filles (42% contre 30%).Les filles plus touchéesDe façon générale, les filles rapportent davantage de problèmes d’anxiété, de dépression et de troubles alimentaires que les garçons. En fait, 15% des adolescentes souffriraient de l’un de ces trois problèmes, comparativement à 9% des garçons.Cependant, ces derniers sont plus nombreux à souffrir d’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (16% contre 9% chez les filles).TDAHUn trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) a été confirmé par un médecin chez près de 13% des élèves qui fréquentent une école secondaire.Par ailleurs, ce trouble touche davantage les jeunes des trois premières années du secondaire (14% et 15 %) que ceux de 4e et 5e secondaire (11% et 9%).MédicamentsUne proportion similaire de garçons (2,6%) et de filles (2,5%) déclare avoir pris des médicaments contre la dépression ou l’anxiété au cours des deux dernières semaines précédant l’enquête.Environ 8% des jeunes (11% de garçons et 5 % de filles) disent avoir pris des médicaments pour se calmer ou se concentrer au cours des deux dernières semaines précédant l’enquête.Lien parentalL’enquête tend à démontrer qu’il existe un lien étroit entre la santé mentale d’un adolescent et sa situation familiale. Le niveau élevé à l’indice de détresse psychologique est moins répandu parmi les élèves provenant de familles biparentales ou qui vivent en garde partagée (respectivement 19% et 18%) que ceux qui sont issus de familles reconstituées ou monoparentales (26% et 25%). L’association entre la détresse psychologique et la situation familiale est similaire chez les deux sexes.La détresse psychologique varie aussi en fonction du niveau de scolarité des parents. Les étudiants dont au moins un parent a une scolarité collégiale ou universitaire sont moins nombreux à rapporter un niveau élevé de détresse psychologique que ceux dont aucun parent n’a de diplôme secondaire. Cet aspect de la détresse psychologique selon la scolarité des parents est surtout marqué chez les filles.Autre relation significative, 34% des étudiants qui ont une performance scolaire au-dessous de la moyenne présentent un niveau élevé de détresse. Chez les filles, cette proportion atteint 46%.Violence dans les relationsSur un autre plan, l’enquête a révélé que le quart des élèves québécois du secondaire ont infligé au moins une forme de violence à leur partenaire tandis que trois ados sur six en ont subi au moins une.Il ressort que les filles sont davantage victimes de violence dans leurs relations amoureuses que les garçons (36% contre 25%). Toutefois, elles sont aussi plus nombreuses que les garçons à infliger de la violence à leur partenaire (32% contre 17%).

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