Épidémie d’Ebola : l’OMS déclare l’urgence sanitaire mondiale

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré mercredi que l’épidémie d’Ebola, qui a fait 1665 morts depuis l’été dernier en République démocratique du Congo (RDC), était désormais une « urgence » sanitaire mondiale.Cette décision prise par un comité d’experts en santé de l’OMS survient suite à la découverte d’un premier cas mortel dans la ville de Goma en République démocratique du Congo, située à la frontière du Rwanda. Pour l'OMS, cette ville de deux millions d'habitants et la «porte d'entrée de la région et du monde» .« Il est temps pour le monde de prendre acte et de redoubler d’effort, a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Nous devons travailler avec le RDC pour mettre fin à cette épidémie et mettre en place un meilleur système de santé ».Le comité d’experts, qui a exprimé leur déception au sujet des retards de financement de l’aide, estime qu’il faut maintenir les frontières ouvertes pour assurer la subsistance des communautés les plus touchées par cette épidémie.« Il est crucial que les États n’utilisent pas le statut d’urgence mondial comme excuse pour imposer des restrictions au commerce et aux déplacements qui auraient un impact négatif sur la réponse (sanitaire) et sur la vie de la population dans la région », a affirmé le professeur Robert Steffen, chef du comité d’urgence de l’OMS.Un risque très élevéSelon le Dr Tedros, si le risque de propagation en RDC et dans la région reste très élevé, il est faible en dehors.« Ensemble, nous viendrons à bout de cette flambée. Mais si nous ne nous attaquons pas à ses racines profondes- la faiblesse du système de santé, l’insécurité et l’instabilité politique- il y aura d’autres flambées », a-t-il affirmé.Notons que l’urgence mondiale a été décrétée seulement quatre fois par l’OMS : en 2009 pour la grippe H1N1, en 2014 pour la poliomyélite, en 2014 pour l’épidémie d’Ebola et en 2016 pour le virus Zika.Aucun cas au QuébecÀ ce jour, aucun cas d’Ebola n’a été rapporté au Québec et au Canada. De plus, advenant la confirmation d’un cas d’Ebola au Québec, le risque de transmission de la maladie demeure également faible, selon le site du ministère de la Santé et des Services sociaux.« Le contexte du Québec ne se prête pas une transmission soutenue dans la communauté comme en République démocratique du Congo, notamment en raison des différences en ce qui concerne les rites funéraires, les contacts avec les chauves-souris ou des primates et les conditions sanitaires ».Qu’est-ce que le virus EbolaLa maladie à virus Ebola est une maladie rare, grave et souvent mortelle. La propagation de ce virus se produit par contact direct avec le sang ou les liquides biologiques d'une personne atteinte du virus Ebola, des objets contaminés par le virus et des animaux infectés.Le virus Ebola se propage uniquement après l’apparition des symptômes qui se manifestent généralement après une période d’incubation de 2 à 21 jours. Parmi les symptômes, il y a l’apparition brutale de la fièvre, une faiblesse et des douleurs musculaires, des céphalées, une irritation de la gorge ainsi que des vomissements et de la diarrhée.À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement contre la maladie virus Ebola.Source : croixrouge.caL’épidémie en chiffres- 2500 personnes ont été infectées, parmi lesquelles 1665 sont décédées- Plus de 161 000 personnes ont été vaccinées, 140 000 contacts ont été suivis et 71 millions de voyageurs ont été dépistés.- Depuis janvier, 198 attaques contre les employés de la santé ou des installations de traitement du virus de l’Ebola ont fait sept morts et 58 blessés.

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