Entraînement sur mannequins à la faculté de médecine de l’Université Laval: La grande révolution de la formation est en marche

Un véritable hôpital doté d’équipements et d’installations modernes se cache dans les entrailles du futur Centre intégré de formation en sciences de la santé (CIFSS) de l’Université Laval abrité par le pavillon Ferdinand-Vandry. Cet hôpital dispose déjà d’une salle d’urgence et de chirurgie extrêmement sophistiquée où se pratiquent des opérations les plus diverses et bientôt, on y fera des accouchements et on y soignera une clientèle d’enfants et de nouveau-nés.Mais toutes ces interventions cliniques se font sur des faux humains. Selon la programmation, ces mannequins respirent, ils ont un pouls, les pupilles réagissent à la lumière et ils peuvent même pousser des râlements. Le réalisme est poussé à fond et convient parfaitement à la nouvelle génération d’étudiants en santé qui a grandi avec les appareils vidéo. Bienvenue dans le nouveau monde d’apprentissage par simulation des étudiants en médecine, en sciences infirmières et en pharmacie de l’Université Laval.«Une véritable révolution dans la formation», s’exclame l’adjoint au doyen de la faculté de médecine, le Dr René Lamontagne. Avec la médecine ambulatoire où les patients quittent souvent l’hôpital le jour même ou le lendemain de leur admission, les étudiants étaient moins exposés à toutes sortes de situations cliniques. Le nouveau Centre Apprentiss vient remédier à ce problème. »Les avantages En 2005, le département de médecine de la faculté de médecine de l’Université Laval avait été le premier au Québec, avant McGill, à se doter d’un centre d’entraînement sur des mannequins. Cinq ans plus tard, le Centre Apprentiss a pris du volume. Quand il sera pleinement fonctionnel en juin 2010, il comptera une trentaine de laboratoires d’apprentissage par simulation et disposera de six mannequins, dont celui d’une femme qui va accoucher, d’un nouveau-né et d’un enfant.L’un des grands avantages de cette formation sur des mannequins, souligne le Dr Lamontagne, est de pouvoir confrontrer les étudiants à toutes sortes de situations, même à des problèmes graves et rares auxquels ils pourraient ne pas être exposés dans les hôpitaux. En outre, ces équipements permettent une formation interdisciplinaire. Ils apprennent déjà aux futurs professionnels de la santé à travailler en commun.Le ministre de la Santé du Québec, le Dr Yves Bolduc, a fait l’essai de défibrillateurs lors de son passage au Centre Apprentiss. Le ministre, qui a fait ses études à Laval à l’époque où ces simulateurs n’existaient pas, croit beaucoup dans ce mode d’apprentissage moderne. En permettant aux étudiants de se faire la main sur des mannequins en simulant toutes sortes de conditions, il croit que l’on parviendra à sauver des vies.Lors de son passage au Centre, le Dr Bolduc a annoncé un octroi de de 13 millions $ pour l’acquisition d’équipements pour les formations en médecine, en phamacie et en sciences infirmières. Une partie de cet argent servira à la mise en place d’un réseau de télécommunications reliant le pavillon Ferdinand- Vandry à tous les établissements de santé du RUIS de l’Université Laval. Une fois achevé et livré en 2010 après des travaux qui auront coûté 81 millions $, le pavillon pourra former plus de 7000 étudiants dans différents domaines de la santé.

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