Entente: les primes des pharmaciens d’établissement sont maintenant pérennisées

Sur les 1207 pharmaciens présents à l’assemblée générale extraordinaire tenue en mode virtuel, 89% ont voté en faveur de cette entente négociée avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et le Conseil du trésor. Ces professionnels de la santé n’avaient plus d’entente depuis mars 2020. «La pérennisation des mesures temporaires était une condition essentielle à la conclusion d’une entente afin d’offrir une rémunération prévisible et de ne pas nuire aux efforts de recrutement», a indiqué le président de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES), François Paradis, par voie de communiqué. À lire aussi: L'APES conclut une entente de principe avec le gouvernement «Cette prime pouvait être retirée à tout moment et maintenant cela ne peut plus être le cas. Pour être retirée, être devra faire l’objet d’une négociation. La pérennisation de cette prime va améliorer le recrutement, mais on ne va pas combler tous les postes demain matin» souligne, pour sa part, la directrice générale de l’APES, Linda Vaillant, en entrevue à ProfessionSanté.ca. À l’heure actuelle, environ un poste sur cinq de pharmacien d’établissement est non comblé dans le réseau. De plus, cette entente, qui doit se terminer en mars 2023, prévoit 2% d’augmentation salariale annuellement, le même taux que celle des employés syndiqués du réseau de la santé et des services sociaux. Ainsi, les pharmaciens recevront des hausses salariales rétroactives de 2% pour 2020 et de 2% pour 2021. Semaine de 40 heures L’entente prévoit également que l’horaire de travail sera basé sur une semaine de 40 heures pour tous les pharmaciens d’établissements. Cette nouvelle mesure aura peu d’impact puisque 95% des pharmaciens travaillent déjà au moins 40 heures par semaine. La prime de 6% associée à ce nombre d’heures a été pérennisée dans l’entente. Lors du vote jeudi, certains pharmaciens ont toutefois fait part de leur mécontentement concernant la hausse salariale de 6% sur trois ans qui, selon eux, n’est pas compétitive avec les salaires en pharmacie communautaire. D’autres ont exprimé leur déception de voir leur semaine de travail passer à 40 heures. Reconnaissance des pharmaciens experts Par ailleurs, l’APES a obtenu d’autres gains qui serviront à leurs membres. D'abord, le budget de formation de ce syndicat passe de 100 000$ à 150 000$. Ensuite, l’Association dispose désormais d’un budget de 250 000$ sur un an pour réaliser des projets, dont le Projet d’évaluation de la personnalisation des soins en soins de longue durée et l’intégration des nouveaux techniciens en pharmacie. Finalement, l’APES a obtenu un montant qui permettra aux membres du regroupement de pharmaciens experts d’effectuer des travaux. «Nous aurons 100 jours à notre disposition pour libérer des pharmaciens de ces regroupements, afin qu’ils travaillent à la réalisation de guides cliniques. «Ces outils servent à tout le réseau de la santé, pas seulement à l’APES. C’est une belle reconnaissance de l’expertise des pharmaciens d’établissement», souligne Linda Vaillant.

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