Élections: Quelles sont les promesses du Parti québécois?

Faire des CLSC une porte d’entrée du réseau S’il est porté au pouvoir le 3 octobre, le Parti québécois veut faire des CLSC la première porte d’entrée du réseau de la santé et des services sociaux. Ces établissements seront ouverts 12 heures par jour et les citoyens y seront accueillis par une infirmière praticienne spécialisée ou une infirmière clinicienne qui orientera les citoyens, au besoin. La population aura aussi accès aux CLSC pour les suivis de traitement de maladies chroniques, des services à domicile et pour assister à des programmes spécifiques de prévention, par exemple, indique le PQ. Les Québécois qui se rendront au CLSC pourront aussi y rencontrer un travailleur social ou un psychologue. Tripler le nombre d’heures pour les soins à domicile Un gouvernement péquiste triplerait le nombre d’heures offert pour les soins à domicile pour aînés, en investissant 3 milliards de dollars de plus par année et en allouant 50% du budget de soins de longue durée aux soins à la maison. Le PQ veut ainsi inverser le modèle en finançant à la même hauteur les soins à domicile et l’hébergement. À l’heure actuelle, 22% du budget en soins de longue durée sont alloués aux soins à domicile. Une fois au pouvoir, la formation politique veut abandonner le modèle des maisons des aînés mis en place par la Coalition avenir Québec. Compensation rehaussée pour les déplacements Pour éviter que les patients des régions aient à payer pour se faire soigner, le Parti Québécois s’engage à ajuster les compensations pour le coût d’une nuitée et les déplacements. Actuellement, l’État verse 0,20$ du kilomètre à ces patients qui doivent se déplacer pour se faire soigner et 108$ pour compenser une nuitée à l’hôtel et les repas des patients. Le PQ veut que les compensations soient les mêmes que pour les déplacements des fonctionnaires de l’État: 0,48$ du kilomètre et 184$ pour la nuitée à l’hôtel et les repas. De plus, le PQ promet d’offrir des compensations aux patients demeurant à 100 km du lieu de prestation de soin, et non pas seulement à ceux vivant à 200 km. Permettre à 200 000 professionnels de poser des actes médicaux sans médecin Le PQ promet de donner davantage d’autonomie aux 200 000 professionnels de la santé autres que les médecins, comme les pharmaciens, les physiothérapeutes, les psychologues et les travailleurs sociaux. «Nous allons revoir le Code des professions et le partage des compétences en santé dès les premières semaines de notre mandat, en collaboration avec les différentes instances, pour assurer une efficacité, une rapidité et une fluidité dans les soins et services offerts aux patients», indique le PQ. Une santé publique indépendante Le parti de Paul Saint-Pierre-Plamondon s’engage à séparer la santé publique du gouvernement québécois. Afin d’assurer sa pleine indépendance, le directeur national de santé publique serait nommé aux deux tiers des parlementaires. De plus, le PQ promet de consacrer 5,5% du budget du Québec à la santé publique, à la promotion de la santé et à la prévention. Mettre en place un service de psychothérapie accessible et universel Le Parti québécois veut rendre accessible la psychothérapie par l’entremise de la Régie de l’assurance maladie du Québec. Pour ce faire, les péquistes souhaitent augmenter le salaire des psychologues et rehausser leurs conditions de travail. À l’heure actuelle, près de 20 000 personnes patientent sur la liste d’attente pour recevoir des services psychosociaux, alors que les délais vont de 6 à 24 mois, déplore le PQ. Fini le TSO et les agences de placements privés Le PQ s’engage à mettre fin au temps supplémentaire obligatoire et à abolir le recours aux agences de placements privés. Selon le PQ, la dépendance aux agences cannibalise les ressources du réseau public, car chaque professionnel qui travaille dans le privé est un professionnel en moins pour le réseau public. Élargir la couverture des soins dentaires de base Pour permettre à la population de conserver une bonne santé buccodentaire, le Parti québécois promet d’offrir le nettoyage dentaire gratuitement aux personnes âgées de 19 ans et moins et aux aînés considérés à faibles revenus. De plus, la formation politique s’engage à rembourser les soins buccodentaires qui sont exigés avant une chirurgie aux personnes à faibles revenus. 460M$ aux organismes communautaires S’il est porté au pouvoir, le PQ veut financer les organismes communautaires à hauteur de 460 M$ par année. Selon le parti indépendantiste, l’ensemble du réseau de la santé et des services sociaux en sortira gagnant, car ces organismes fournissent une intervention adaptée aux besoins en itinérance ou en santé mentale, par exemple.

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