Élections: La FMSQ cible ses priorités

D’abord, les différentes formations devraient s’engager à réduire les listes d’attente qui se sont allongées depuis le début de la pandémie. Pour ce faire, il faut réformer le centre de répartition des demandes de services (CRDS), indique la FMSQ dans un document envoyé à ProfessionSanté.ca. Cela permettrait de «voir plus de patients» et de «simplifier la gestion des rendez-vous». Ces derniers mois, des médecins ont observé des problèmes de fonctionnement de ce système créé en 2016. Par exemple, le vice-président de la FMSQ, le Dr Serge Legault, a affirmé à Radio-Canada que des doublons se retrouvent dans la liste d’attente du CRDS «notamment en chirurgie […] où ça peut aller jusqu’à 12%». En mai dernier, la liste d’attente au CRDS pour accéder à un médecin spécialiste dépassait les 720 000 requêtes. D’autre part, le syndicat professionnel demande aux partis de s’engager à étendre l’offre de télésoins, afin de mieux soigner en région et à distance. La télédermatologie, qui a été déployée partout au Québec cet été, en est un bon exemple. «Les technologies nous permettent de soigner nos patients plus rapidement et d’améliorer la communication entre la médecine de première ligne et la médecine spécialisée», avait affirmé le président de la FMSQ, le Dr Vincent Oliva, à l'occasion du lancement de ce service de télésoins. Ce dernier a ajouté que son organisation poursuivra ses efforts pour le déploiement de la télésanté. Hospitalisation à domicile Dans un autre dossier, le syndicat professionnel souhaite que le prochain gouvernement déploie des projets d’hospitalisation à domicile, ce qui aurait pour effet de réduire les séjours à l’hôpital et de libérer des lits au bénéfice des patients qui en ont besoin. Ce printemps, la FMSQ a appuyé le projet pilote d’hospitalisation à domicile de l’Hôpital général juif de Montréal. Dans le cadre de ce projet, les patients ont été évalués et renvoyés chez eux s’ils avaient une condition médicalement stable. Ils étaient alors suivis à distance par une équipe de professionnelles de la santé. «L’idée, c’est d’amener les soins chez le patient plutôt que d’amener le patient à l’hôpital, quand la situation le permet», a indiqué le Dr Oliva, en entrevue à la radio du 98.5 FM. Selon lui, à très court terme, environ 10% des patients hospitalisés seraient éligibles à un retour à la maison. Se sortir de la COVID-19 Par ailleurs, la FMSQ demande la mise en place de programmes nationaux de dépistage du cancer du côlon, des poumons et du col de l’utérus, dans le but de «dépister plus tôt et sauver plus de vie». En mai dernier, le gouvernement a affirmé que l’ensemble des paramètres d’un programme de dépistage du cancer du col de l’utérus allait être défini «au cours des prochains mois». Finalement, la Fédération affirme qu’il faut «sortir la COVID-19 des hôpitaux en dédiant des ressources et de l’expertise médicale». Cela permettrait notamment d’éviter le délestage, de libérer les urgences, de réduire les infections et la transmission de la COVID, ainsi que de développer de l’agilité en prévision des prochaines vagues. «La FMSQ demeure entièrement disposée à collaborer avec le futur gouvernement et les parlementaires pour l’amélioration des soins aux patients. Les médecins spécialistes sont aussi mobilisés à prodiguer les meilleurs soins à la population québécoise», termine la FMSQ. Les demandes des omnis De son côté, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) fait cinq demandes aux partis politiques: 1- Un plan de valorisation concret de la médecine familiale qui rentra attractive la pratique en première ligne et surtout attractif le choix de résidence en médecine familiale. 2- L’allocation de ressources significatives (budgétaires mais surtout professionnelles) en première ligne de soins dans la communauté. 3- Que l’offre de soins en première ligne, notamment dans les GMF, soit traitée en priorité, sur le même pied que les soins en établissement. 4- Que le gouvernement respecte ses engagements contenus dans l’entente sur l’accessibilité aux soins de première ligne, notamment avec le déploiement de GAP fonctionnels et où d’autres professionnels sont disponibles en nombre suffisant. 5- Des investissements prioritaires dans le soutien et l’offre de services pour les problématiques en santé mentale où les besoins sont immenses.

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