DT2: Un test salivaire pour prédire le risque de complications bientôt disponible

Les Drs Pavel Hamet et Johanne Tremblay ont participé à l'élaboration du premier test génomique prédictif des risques de maladies cardiovasculaires, y compris un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral et des complications rénales, chez les patients atteints de diabète de type 2 (DT2).À partir d'un échantillon de salive du patient, un génotypage est effectué afin de déceler le niveau de risque des différentes complications possibles.Les deux chercheurs associés au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CR-CHUM) travaillent à la mise au point de ce test salivaire depuis une quinzaine d’années. «Nous avons suivi l’évolution de la technologie et de la génomique. Le test comme on le connaît actuellement est au point depuis 2021 et été testé dans le cadre d’études cliniques», explique la Dre Tremblay.Trois étapes à franchirLes deux chercheurs espèrent que ce test permettra une prise en charge précoce des patients à haut risque de complications.«Nous sommes prêts à mettre le test sur le marché, mais il nous reste quelques étapes à franchir avant», partage la médecin.Voilà que l’équipe a reçu une subvention totalisant 12 827 735$ de Génome Canada, Génome Québec, Optithera et le Groupe ELNA Médical pour atteindre ses objectifs.Le premier est de déposer une demande d’approbation du test auprès de Santé Canada. Ils espèrent la recevoir dans un délai d’environ 18 mois. Le second sera de mettre sur pied une étude clinique pragmatique, partage la Dre Tremblay. Cette étude comportera 2500 patients suivis par des endocrinologues du CHUM, ainsi que dans diverses cliniques du groupe ELNA médical du Québec, de l’Ontario et de l’Alberta.«Nous voulons démontrer l’utilité clinique du test. Nous voulons aussi voir comment réagiront les patients et les médecins lorsque le score de risque de complication leur est donné, donc voir s’ils interviendront plus rapidement dans la prise en charge», explique la médecin.Ces résultats devraient être disponibles d’ici trois ans, partagent la chercheuse. Lorsque cette utilité clinique sera démontrée, les chercheurs espèrent pouvoir faire rembourser le test par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) pour qu’il soit offert gratuitement dans la province.Finalement, la dernière étape consiste à faire une étude économique servant à mesurer l’impact économique de ce test. «Nous voulons démontrer qu’en améliorant la qualité de vie des patients grâce au test, les coûts pour le système de santé diminueront aussi», indique la Dre Tremblay, en ajoutant que le diabète de type 2 entraîne de nombreux coûts à la société en raison du nombre élevé de nouveaux diagnostics et de complications médicales que la maladie peut entraîner.Selon les données communiquées sur la présentation du financement du projet sur le site internet de Génome Québec, le diabète de type 2 (DT2) touche 10% de la population canadienne et les coûts de traitement se sont chiffrés à 30 milliards de dollars en 2019.

DT2: Un test salivaire pour prédire le risque de complications bientôt disponible

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