Diplômés en médecine: une formation satisfaisante mais davantage de dettes

Du 6 février au 3 juin derniers, l’Association des facultés de médecine du Canada a sondé ses quelque 3 000 diplômés sur différents sujets en lien avec les études et les programmes de formation. Voici sept points à retenir.Une formation médicale «très bonne»Seulement 4 % des étudiants jugent leur formation en médecine faible ou passable. La majorité des sondés (55,4 %) jugent la formation très bonne, alors que 18,6 % croient qu’elle est «bonne» et 21,9 % la considèrent comme «excellente». Le taux de satisfaction demeure stable depuis 2016.Des connaissances et habiletés appropriéesEn règle générale, les étudiants estiment que les connaissances et les habiletés de communication sont appropriées. Toutefois, un répondant sur six estime qu’il n’a pas les habiletés appropriées pour discuter des pratiques de santé d’un patient qui a recours à des traitements non conventionnels. De plus, près de 10 % des étudiants soutiennent qu’ils n’ont pas les habiletés appropriées pour utiliser la technologie afin d'accéder au besoin à de l’information lors d’une rencontre avec un patient.Des étudiants satisfaitsLes étudiants sont généralement satisfaits des programmes et des activités de mieux-être. Au total, près de 80 % se sont dit satisfaits (58,3 %) ou très satisfaits (21,5 %) des programmes et des activités qui favorisent une gestion efficace du stress, un mode de vie équilibré et le mieux-être général. Dans la même veine, neuf sondés sur dix étaient satisfaits ou très satisfaits des services de santé qui leur étaient offerts et 85,5 % étaient satisfaits ou très satisfaits des services de santé mentale qui leur étaient offerts.Formation inadéquateUn étudiant sur quatre estime que sa formation est inadéquate dans les secteurs suivants : gestion de la douleur, loi et médecine, politique en matière de santé ainsi que médecine complémentaire et alternative. À l’inverse, près de neuf étudiants sur dix répondent que leur formation est appropriée en toxicomanie et alcoolisme, en continuité des soins, en dépistage des maladies, en prévention des maladies infectieuses ainsi qu'en prévention de la santé et prévention des maladies.Plus de dettesLa dette médiane contractée par les diplômés en médecine est passée de 94 000 $ en 2017 à 100 000 $ cette année. Pour 40 % des répondants, la dette s’élevait à 120 000 $ ou plus. En comparaison, 33,9 % et 36 % des diplômés avaient déclaré une dette de 120 000 $ ou plus en 2016 et 2017, respectivement. Cette année, 13 % des étudiants avaient des dettes de 200 000 $ ou plus. À l’inverse, un peu moins de 10 % des répondants avaient 20 000 ou moins de dette. Beaucoup de harcèlement et d’intimidationPrès de 60 % des diplômés ont affirmé avoir subi au moins une fois du harcèlement ou de l’intimidation. En effet, 1107 étudiants sur les 1865 répondants en ont été victimes. Parmi ceux-ci, environ 40 % ont dit avoir été victimes d’humiliation publique cette année alors que 6 % ont fait l’objet d’avances sexuelles non désirées. Près du quart des répondants ont été victimes de remarques désobligeantes ou d’injures de nature sexiste. Enfin, un peu plus de 10 % des étudiants ont été victimes de remarques désobligeantes ou d’injures à caractère raciste ou ethnique.Externat longitudinal intégré plus populaireDavantage d'étudiants terminent un externat longitudinal intégré (ELI). En 2018, 5,2 % des étudiants ont déclaré avoir vécu une expérience d'apprentissage d’ELI, soit une augmentation par rapport aux 3,7 % signalés en 2016. Toutefois, moins d'étudiants achèvent une structure hybride, puisque seulement 8,0 % des étudiants ont déclaré une structure hybride en 2018, comparativement à 9,6 % en 2016. Le pourcentage d'étudiants ayant terminé une structure fondée sur des stages est demeuré le même, soit 86,7 %.

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