Diabète: les inhibiteurs du SGLT2 associés à une diminution du risque d’ECM, confirme l’INESSS

Une étude de cohorte rétrospective multicentrique a démontré que l’utilisation des inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) est associée à une diminution du risque d’événement cardiovasculaire majeur chez les personnes atteintes de diabète de type 2 en comparaison avec l’utilisation d’un inhibiteur de la dipeptidyl peptidase-4 (DPP-4).Alors que des essais comparatifs à répartition aléatoire semblaient suggérer que l’utilisation des inhibiteurs du SGLT2 réduisait le risque d’ECM chez les personnes atteintes de diabète de type 2, le risque de ces événements associés à leur utilisation dans un contexte de vie réelle demeurait incertain, rapporte l’Institut national d’excellence en santé et en service sociaux (INESSS).L’Institut a donc publié un état des pratiques comparant le risque d’ECM associé aux inhibiteurs du SGLT2 et aux inhibiteurs de la DPP-4.À lire aussi: Des conseils sur la COVID-19 et le diabète infantile en un seul endroitL’étude de cohorte a utilisé les données médico-administratives de sept provinces canadiennes ainsi que les données cliniques du Clinical Practice Research Datalink au Royaume-Uni.Entre le 1er janvier 2016 et le 30 juin 2018, un total de 2 175 815 utilisateurs de médicaments antidiabétiques ont été identifiés, dont 166 722 nouveaux utilisateurs d’un inhibiteur du SGLT2 et 194 070 nouveaux utilisateurs d’un inhibiteur de la DPP-4.Risque d’événements cardiovasculairesUne diminution du risque d’ECM a bel et bien été observée chez les personnes recevant un inhibiteur du SGLT2 comparativement à celles recevant un inhibiteur de la DPP-4 (RRI : 0,76 ; IC à 95 % : 0,69-0,84).De plus, l’INESSS ajoute qu’une diminution du risque a également été observée pour la mortalité toutes causes confondues (RRI : 0,60 ; IC à 95 % : 0,54-0,67) et pour les hospitalisations pour insuffisance cardiaque (RRI : 0,43 ; IC à 95 % : 0,37-0,51).InnocuitéDepuis l'arrivée des inhibiteurs du SGLT2 sur le marché canadien en 2014, Santé Canada a émis plusieurs avis de sécurité à leur encontre. La Food and Drug Administration (FDA) américaine aussi.Les avis concernaient, entre autres, des risques d’urosepsie, d’acidocétose diabétique et d’amputation des membres inférieurs. La FDA par ailleurs inclut à l’étiquetage du médicament un avertissement sur le risque d’infections sévères des voies urinaires et un avertissement concernant un excès de cas d’infections génitales graves entraînant une gangrène de Fournier.L’INESSS a donc également comparé l’innocuité de cet inhibiteur avec l’inhibiteur de la DPP-4 dans l’étude de cohorte rétrospective multicentrique.Or, l’INESSS a conclu que l’utilisation d’un inhibiteur du SGLT2 était associée à une diminution du risque d’urosepsie par rapport à l’utilisation de l’inhibiteur de la DPP-4 (RRI : 0,58 ; IC à 95 % : 0,42-0,80), mais à une augmentation du risque d’acidocétose diabétique (RRI : 2,85 ; IC à 95 % : 1,99-4,08).Le taux d’incidence brut de la gangrène de Fournier était néanmoins similaire pour les utilisateurs des deux types d’inhibiteurs et il en va de même pour le risque d’amputation des membres inférieurs.Le document de l'INESSS est disponible ici.

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