Deux infirmières ressources en don d’organes se partagent le Grand Prix de Transplant Québec 2016

Deux infirmières ressources en dons d’organe, Renée L’Heureux, du CHU de Québec, et Claude Proulx, de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, se partagent cette année le Grand Prix de Transplant Québec pour leurs actions et leur avancement au don d’organes et de tissus. Madame L’Heureux a reçu cette distinction le 27 octobre et Madame Proulx recevra son prix le 5 décembre à Montréal. L’une des deux récipiendaires du Grand Prix de Transplant Québec 2016, Renée L’Heureux, infirmière ressource en don d’organes et de tissus au CHU de Québec.Renée L’Heureux s’est orientée vers le don d’organes et de tissus il y a près de 15 ans, afin d’accompagner les proches des personnes décédées, les aider à comprendre la situation et à prendre une décision éclairée en matière de dons d’organes. Elle s’est particulièrement intéressée au deuil chez l’enfant et rédigé un guide afin de fournir aux intervenants les outils pour guider les parents des enfants endeuillés.Son engagement s’est aussi traduit par sa participation à la création du Sac à créativité destiné aux enfants en deuil, et qui leur permet de s’exprimer. Elle a aussi développé un programme d’enseignement pour les résidents en médecine des spécialités concernées par le don d’organes et de tissus. Cet apprentissage contribue à outiller les résidents pour annoncer une mauvaise nouvelle et aborder le don d’organes et de tissus.L’expérience du maire Régis LabeaumeLa présence du maire de Québec, Régis Labeaume, à la conférence de presse où Renée L’Heureux a été honorée, a d’abord surpris. Que venait faire le premier magistrat dans un événement qui n’avait aucune connotation politique? Quand il a commencé à raconter son expérience personnelle, la salle s’est tue et l’a écouté avec émotion. Le maire de Québec, Régis Labeaume, a raconté avec émotion que sa propre mère avait fait don de ses yeux.«Merci aux familles de donneurs, a-t-il dit. Je sais ce que vous avez vécu, car la chose nous est arrivée dans ma propre famille. Ma mère est décédée en se noyant lors d’un voyage en Floride. Un hôpital universitaire de Miami nous a demandé ses yeux à des fins de transplantation. Sur le coup, nous avons dit oui. Mais par la suite, nous avons éprouvé un sentiment de «viol», même si ce terme n’est pas le meilleur que je puisse trouver. Mais ce geste aura permis à un receveur de retrouver la vue. Depuis, je me suis toujours demandé si un jour, j’allais rencontrer la personne qui porte les yeux de ma mère.»Cette expérience a été marquante et, depuis, le maire de Québec soutient ardemment le don d’organes. Il a d'ailleurs demandé aux membres de son conseil municipal de signer le formulaire de consentement. Tous l’ont fait, sauf un.

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