Décès par cancer: diminution chez les Noirs, mais ils restent supérieurs aux autres groupes raciaux

Les décès dus au cancer ont diminué pour tous les Américains au cours des deux dernières décennies, en raison de la baisse du tabagisme et des progrès en matière de détection précoce et de traitement. Parallèlement, les taux de mortalité chez les Noirs ont diminué de 2% par an, de 1999 à 2019, passant de 359 décès par cancer pour 100 000 à 239 décès pour 100 000, selon le rapport publié en ligne dans JAMA Oncology. En 2019, les taux de décès par cancer les plus élevés ont été enregistrés chez les hommes noirs - 294 décès pour 100 000 - soit près du double du taux le plus bas chez les Américains d'origine asiatique et les insulaires du Pacifique. Le taux pour les hommes blancs était de 249 décès pour 100 000. Chez les hommes hispaniques, il était de 177 décès pour 100 000 et de 255 décès pour 100 000 chez les hommes autochtones. Un précédent rapport de la Société américaine du cancer avait révélé que l'écart racial se réduit principalement en raison d'une baisse plus importante du tabagisme chez les Noirs. Fondée sur une analyse des certificats de décès, la nouvelle étude révèle que les décès dus à la plupart des cancers ont diminué chez les hommes et les femmes noirs. Les baisses les plus importantes concernent le cancer du poumon chez les hommes noirs et le cancer de l'estomac chez les femmes noires. Ces deux cancers sont liés à la diminution du tabagisme, qui est aussi un facteur de risque pour de nombreux autres cancers. Les décès dus au cancer du foie ont augmenté chez les hommes et les femmes âgés, et les taux de décès par cancer de l'utérus ont augmenté chez les femmes âgées de 35 à 70 ans. Ces deux cancers sont fortement liés à l'obésité. La persistance d'un taux de mortalité plus élevé chez les Afro-américains reste préoccupante et reflète probablement les disparités sociales et économiques, notamment la pauvreté, le moindre accès aux soins et la méfiance à l'égard des médecins, a commenté Wayne Lawrence, chercheur à l'Institut national du cancer, qui a dirigé l'étude. «Cela montre que nous ne pouvons pas simplement compter sur les soins médicaux pour aborder et éliminer les disparités», a affirmé Carla Williams, experte de l'Université Howard en matière de disparités sanitaires liées au cancer, qui n'a joué aucun rôle dans cette recherche. Le Dr Otis Brawley, spécialiste en prévention du cancer à l'Université Johns Hopkins, a fait remarquer que d'autres données montrent que les Noirs reçoivent de moins bons soins contre le cancer que les Blancs. Cela s'expliquerait en partie par le fait qu'ils sont plus susceptibles d'être traités dans des hôpitaux où les médecins sont surchargés et disposent de moins de ressources, et qu'ils sont moins susceptibles d'avoir un diplôme universitaire, a-t-il expliqué. En effet, les données suggèrent que les personnes ayant un diplôme universitaire sont plus susceptibles de faire de l'exercice, de ne pas être obèses et de consulter un médecin lorsqu'elles remarquent des changements qui pourraient être le signe d'un cancer, a ajouté le Dr Brawley.

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